Ce midi, le magazine "Pour ou Contre" abordait la diminution du temps de travail. Travailler 4 jours par semaine, est-ce réaliste ? Laurette Onkelinx, président du PS bruxellois, et Roland Duchâtelet, homme d’affaire et membre de l’Open VLD, étaient les invités de Fanny Rochez.
Laurette Onkelinx: "Cela dépend des chefs d’entreprises. Certains sont vraiment intéressés et s’engagent avec des soutiens de l’Etat, qui sont pour le moment trop modestes. Ils se lancent, sans d’ailleurs qu’il y ait une loi. Il y a des chefs d’entreprise qui sont ambitieux, qui voient que la société change et qui ont envie d’être partenaires de ces changements. D’autres sont plus frileux et ont peur. Je peux comprendre qu’ils aient peur, notamment du coût. C’est pour cela qu’il faut les rassurer et pouvoir leur dire que ça va leur amener de la productivité et que nous, l’Etat, avec les gains en sécurité sociale que cela amène, allons réinvestir au profit des entreprises. C’est quelque chose qui doit être gagnant-gagnant."
"Cela augmente les coûts"
Roland Duchâtelet: "Au niveau financier, il faut quand même se dire que si on fait 4 jours au lieu de 5 et qu’on garde les salaires, cela augmente d’un coup le coût des salaires. Cela devient immense et c’est beaucoup plus que ce que l’on peut gagner au chômage. En France, on a constaté que les gains que l’on a pu faire étaient très éphémères."
Laurette Onkelinx: "En France, quand même, il y a eu entre 350.000 et 500.000 emplois créés, ce qui n’est pas rien. Pour l’instant, on a beaucoup de personnes au chômage et cela peut permettre, outre le bien-être des travailleurs et le fait d’empêcher des diminutions d’emploi difficiles, de diminuer de toute façon le chômage. Ce n’est pas le seul moyen mais ça le permet."
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