Il lui avait porté 42 coups de couteau: David Mercier a été condamné pour l'assassinat de Ryszard Stelmaszuk

David Mercier, un Brainois âgé de 37 ans, a été condamné vendredi soir par la cour d'assises de Liège à une peine de 25 ans d'emprisonnement. Il avait été déclaré coupable d'avoir commis l'assassinat de Ryszard Stelmaszuk, un ancien marin âgé de 66 ans. Cet homme avait été frappé de 42 coups de couteau dans son appartement d'Ostende le 20 octobre 2012. Le jury et la cour ont retenu certaines circonstances atténuantes en faveur de l'accusé, mais ont aussi souligné l'acharnement dont il avait fait preuve sur un homme sans défense.

Les faits reprochés à David Mercier se sont déroulés le 20 octobre 2012 à Ostende, dans l'appartement de Ryszard Stelmaszuk. Cet ancien marin, âgé de 66 ans, d'origine polonaise mais naturalisé belge, avait été retrouvé atteint de 42 coups de couteau.


Après une violente dispute

Le jury de la cour d'assises de Liège a déclaré David Mercier coupable d'assassinat. Contrairement au premier procès qui s'était déroulé à Namur et qui avait ensuite été cassé par la cour de cassation, le jury a retenu la préméditation des faits et n'a pas retenu l'excuse de provocation. Dans la motivation de sa décision, le jury a relevé que David Mercier et Ryszard Stelmaszuk avaient été opposés, la veille des faits, dans une dispute violente. Lors de cette dispute, David Mercier s'était montré agressif et avait menacé Ryszard Stelmaszuk d'aller tout voler chez lui et de le tuer. Selon les témoins entendus lors du procès, Ryszard Stelmaszuk était terrorisé après cette dispute.


Il s'était vanté du meurtre

Par ailleurs, le jury relève que l'intention d'homicide résulte de la multitude de coups portés et des régions visées sur le corps de la victime. Le jury a retenu que David Mercier, arrêté après les faits alors qu'il était porteur de la carte de banque volée à Ryszard Stelmaszuk, avait prémédité son geste. Il avait quitté l'appartement en emportant l'arme emballée dans un linge. Il s'était ensuite froidement vanté auprès de ses connaissances d'avoir tué Ryszard Stelmaszuk.

Concernant l'excuse de provocation que la défense avait soulevée, le jury a estimé qu'elle ne devait pas être retenue. Aucun élément du dossier ne permettait de retenir l'existence de violences graves commises par Ryszard Stelmaszuk. Seul David Mercier évoquait des violences préalables à son geste. Le légiste n'avait relevé aucune lésion qui pouvait conforter cette thèse. Mais des lésions de défense relevées sur les mains de la victime témoignaient au contraire d'une résistance manifeste de Ryszard Stelmaszuk face aux coups de couteau portés par David Mercier.