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Les policiers de Huy intoxiqués… par leur propre fourgon: "Plus aucun agent ne montera là-dedans!"

 
 

Les gardiens de la prison de Huy sont en service minimum depuis jeudi après une agression. Cette fois, les policiers refusent de transférer les détenus. Ils estiment que les fourgons sont trop vétustes. Certains ont même été intoxiqués par les gaz d'échappement. Le reportage, sur place, de Samuel Ledoux et Marc Evrard pour le RTL INFO 19H.

Chaque jour, dix policiers sont chargés de transférer les détenus de la prison de Huy. Trois fourgons sont utilisés. Des véhicules vétustes qui présentent des problèmes de sécurité. "Il y en a un qui n'est pas muni de ceinture de sécurité pour les policiers, et dans un autre des émanations de gaz rentraient dans le véhicule, ce qui occasionnait des malaises au niveau des policiers à chaque fois qu'ils rentraient. C'est ce qui m'a fait réagir", explique Didier Lambert, chef de corps de la police de Huy.


"Aucun policier hutois ne montera dans un véhicule comme ça!"

Depuis mercredi, le commissaire refuse que ses policiers s'occupent du transfert de détenus. Une situation qui complique encore davantage le travail du personnel pénitentiaire. "Nous n'avons plus qu'un seul fourgon qui est utilisable. Alors il faudra faire appel à d'autres prisons pour voir s'ils en ont de disponibles pour nous aider", explique Martine Tihon, déléguée syndicale CGSP.

Des ceintures de sécurité absentes, un chauffage défectueux et des gaz d'échappement qui rentrent dans l'habitacle… Une situation surréaliste et inacceptable. "Ou bien ce sont des réparations, ou bien ce sont de nouveaux véhicules, mais la balle est du côté du ministère de la Justice", lance Didier Lambert. "En tout cas, aucun policier hutois ne montera dans un véhicule comme ça!", affirme le chef de corps.


"Nous allons d'Eupen, à Verviers, Liège, parfois Charleroi, Marche…"

Depuis la fermeture de la prison de Verviers et la fusion des arrondissements judiciaires, Huy est devenue la deuxième maison d'arrêt de Liège. "Nous allons donc d'Eupen, à Verviers, Liège, parfois Charleroi, Marche, donc les transferts de détenus sont de plus en plus conséquents", explique Martine Tihon.
Avec douze agents en incapacité de travail, la prison de Huy fonctionne en service minimum depuis jeudi, et devrait le rester une partie de la semaine à venir. 


 

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