Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) a appelé 203 boucheries au cours des derniers jours. Il en ressort que la demande en assortiments barbecue a augmenté de 22 pourcent par rapport aux autres week-end d’été. Un rayon de soleil pour les bouchers indépendants de moins en moins nombreux. Plus de 400 boucheries ont disparu au cours des cinq dernières années.
Après un mois de mai particulièrement terne, les premiers jours de vrai beau temps de cette fin de première semaine de juin ont fait basculer les Belges du côté grillé de la Force de l'été. C'est presque devenu un comportement inscrit dans leurs gènes. Une nécessité. Une obligation. Il faut faire un barbecue. Et l'abstinence de mai a été telle que, comme en manque, les Belges, assoiffés de grillades, sprintent vers leurs boucheries. D’un sondage réalisé ces derniers jours par le SNI auprès de 203 boucheries, il semble que la demande en assortiments barbecue a augmenté de 22 pourcent par rapport aux autres week-end d’été. "Les bouchers ont commandé plus de viande pour le barbecue, préparent des accompagnements froids et ont fait de la promo pour leurs offres pour barbecue", signale la présidente du SNI, Christine Mattheeuws. Pour les bouchers, ces jours de rush sont nécessaires parce qu’ils n’ont pas la vie facile. Ces cinq dernières années, le nombre de bouchers a diminué de 10 pourcent selon les chiffres du SPF Economie, rapporte le SNI.
En 2009, ils étaient 4.096 bouchers dans notre pays. Fin 2014, ils n’étaient plus que 3.694. En cinq ans, ce sont donc 402 boucheries qui ont fermé en Belgique. En d’autres termes, 7 boucheries ferment leurs portes par mois, victimes notamment de la grande distribution.
Pour survivre aujourd'hui, les bouchers doivent s'adapter et ne pas proposer que de la viande, constate le SNI. "Les bouchers ne sont plus comme les bouchers d’antan qui vendaient uniquement de la viande. Ils proposent maintenant un large assortiment de plats préparés et des tas d’autres produits pour proposer une offre variée aux clients. En fait, ils sont un peu devenus des magasins d’alimentation générale, et c’est une bonne chose car celui qui ne change rien, sera vite à la traîne", prévient Christine Mattheeuws.
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