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Nos militaires postés dans les rues n'en peuvent plus: "Il faudra faire un choix"

 
 

Les militaires mobilisés dans nos rues depuis plus d'un an à cause de la menace terroriste sont fatigués des missions de surveillance. La lassitude se fait aussi sentir. Ces hommes et ces femmes rappellent qu'ils sont formés à d'autres missions. Le reportage de Sébastien Prophète et d'Anne Lutgen dans le RTL Info 19H.

Ils sont encore 700 à être postés dans les rues du pays. Bâtiments, aéroports, stations de métro… Les militaires assurent la sécurité de zones sensibles. Aujourd'hui, ces soldats, formés au combat mais contraints d'assurer des missions de surveillance, fatiguent et se lassent. "Les conditions de logement, la nourriture, les heures supplémentaires… ça fait qu'à un moment donné nous avons pas mal de jeunes qui quittent la Défense parce que ce n'était pas du tout la raison pour laquelle ils s'étaient engagés", déplore Patrick Descy, secrétaire permanent de la CGSP Défense.


Congés refusés et heures supplémentaires non récupérées

Le manque d'effectifs contraindrait les militaires à prester jusqu'à 16 heures d'affilée. D'après plusieurs syndicats, le personnel mobilisé cumule les congés refusés et les heures supplémentaires non récupérées. Selon eux, il sera difficile de tenir encore des mois de cette manière. Les militaires n'ont pas le droit de grève, mais ils ont l'espoir de se faire entendre. "On peut encore tenir deux ou trois mois, certainement. Mais ce sera au détriment de l'entraînement et des missions à l'étranger. Il faudra faire un choix", explique Patrick Descy.


Le ministre demande un état des lieux

Le ministre de la Défense prend acte de ce signal lancé par les syndicats. Il demande à l'état-major de dresser un état des lieux de la situation, d'analyser quelles sont les demandes précises des militaires. L'objectif est de voir ensuite ce qu'il est possible de mettre en œuvre en tenant compte des budgets disponibles.


 

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