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Cafés clandestins en Belgique: un représentant de l'horeca réagit

 
CORONAVIRUS
 

Ce dimanche, le RTL INFO 19H a diffusé un reportage sur un café clandestin en Wallonie. Le commerce continue d'ouvrir tous les jours et de servir des bières à des clients non masqués. Nous avons ensuite demandé en direct dans le journal la réaction d'Yves Collette, l'administrateur de la fédération horeca Liège - Namur - Brabant wallon.

Salima Belabbas: Ces cafés qui ouvrent malgré l'interdiction, vous les comprenez?

Yves Collette: D'abord, je voudrais dire qu'être libre, ce n'est pas faire ce qu'on veut, c'est faire ce qu'on peut. Déjà de un. De deux, quand j'entendais madame (ndlr: monsieur), j'ai beaucoup de respect, mais dire qu'il y en a beaucoup, non. C'est une minorité qui ne respecte pas les règles. Je lui laisserai sa conversation. Mais la majorité est en train de vraiment respecter les règles. En train d'attendre des mesures gouvernementales, et d'attendre une situation qui va leur permettre de rouvrir en sérénité. Et de pouvoir continuer à vivre la vie d'avant, une vie normale. Ça, je voulais le mettre au point.

Salima Belabbas: Les restrictions mises en place sont-elles toujours justifiées selon vous?

Yves Collette: Pfff… Vous savez, on ne s'y retrouve pas. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a plusieurs aspects. Le premier, c'est que les gens de l'horeca, ils ramassent des factures toutes les semaines. Ils collectionnent les loyers de retard, les dettes qu'ils vont devoir rembourser. A un moment donné ils ne vont pas s'en sortir. C'est vraiment extrêmement problématique. Il n'y a pas de perspective dans l'immédiat. On ne leur donne pas réellement de date de réouverture ni de conditions. Donc ils sont dans le flou complet. Moi je ne condamne pas, je n'accepte pas. Mais je me dis qu'il y a des gens qui sont à un moment donné dans une situation de détresse morale, que ce soit au niveau financier, affectif, au niveau couple ou au niveau perspective de vie, il faut à un moment se mettre une minute à leur place.

Salima Belabbas: On parle d'un déconfinement possible en mai. Vous craignez des faillites au moment de la réouverture?

Yves Collette: Peut-être pas le jour de la réouverture. Mais en tout cas, on est en train de doucement, insidieusement, dire qu'on va faciliter les protections de redressement judiciaire. C'est clair qu'à un moment donné, quand ils vont avoir à rembourser toutes les dettes qu'ils ont accumulées pendant les huit mois de fermeture, avec des mesures on ne sait pas lesquelles… Si par malheur on a un été qui est pluvieux, comment est-ce qu'on va s'en sortir? Je pense que oui, les faillites vont arriver en cascade.

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