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L'interdiction des voyages non-essentiels pourrait être levée avant avril, selon Elio Di Rupo

 
 

Depuis le 27 janvier, la Belgique interdit aux personnes y vivant de quitter le pays, sauf pour un voyage qualifié comme "essentiel". L'arrêté ministériel du 26 janvier stipule que les "déplacements non essentiels" à l'étranger sont interdits aux personnes ayant leur résidence principale en Belgique.

Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, Elio Di Rupo, ministre-président wallon et Petra de Sutter, vice-Première ministre, sont revenus sur cette interdiction. Elle pourrait être levée avant le 1er avril. Une évaluation de cette mesure aura lieu lors du prochain comité de concertation prévu le 26 février, ont-ils rappelé, complétant les propos tenus vendredi par le Premier ministre Alexander De Croo.

La prolongation avait été faite pour éviter un vide juridique après le 1er mars. Mais, à tout moment, cette interdiction de voyages non essentiels pourrait être levée. Celle-ci dépendra évidemment de la situation de l'épidémie de coronavirus en Belgique.

La mesure avait été prise pour éviter de voir nos concitoyens aller aux sports d'hiver 

La Commission européenne n'a été informée que ce jeudi soir de cette intention des autorités belges et a exprimé vendredi "une certaine inquiétude". Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a dans la foulée annoncé que la mesure serait réévaluée le 26 février.

Elio Di Rupo (PS) et Petra De Sutter (Groen) ont ajouté que l'interdiction pourrait être levée avant le 1er avril. "La mesure avait été prise pour éviter de voir nos concitoyens aller aux sports d'hiver avec les conséquences que nous avions connues l'année dernière", a justifié Elio Di Rupo. "Il a bien fallu prendre une mesure forte tellement, nous avions peur qu'on ne reproduise ce qu'on a connu il y a un an avec le sport d'hiver".

Lors du prochain comité de concertation, "nous réexaminerons la situation". "Je n'exclus pas que l'interdiction soit levée. Mais il pourrait rester 'fortement recommandé' de ne pas se rendre à l'étranger", a-t-il nuancé. "Il fallait une base légale pour le mois de mars et on a donc prolongé (la mesure) jusqu'au 1er avril", a justifié Petra De Sutter.

"Mais il y a une intention de revoir tout cela lors du prochain comité de concertation le 26 février." Et de conclure à propos de la levée de l'interdiction des voyages non-essentiels: "ce ne sera peut-être pas le 1er avril mais plus tôt".

Didier Reynders opposé à la prolongation

Didier Reynders, Commissaire européen à la Justice, n'est pas favorable à cette prolongation. "On tente de coordonner les mesures que l'on prend à travers l'Europe. C'est vrai qu'il faut le faire sur base d'une analyse sanitaire. Mais on a obtenu que les états européens adoptent des recommandations. Donc qu'ils décident ensemble, sur proposition de la Commission, de ce qu'il faut faire et on demande aux états de s'y tenir. Donc pour les voyages non-essentiels à travers l'Europe, on demandait de ne pas interdire, de décourager peut-être avec des tests et des quarantaines, mais de ne pas interdire.  Et aussi de laisser la libre circulation des marchandises, notamment les vaccins ou les équipements qui doivent pouvoir être acheminés", a-t-il expliqué dans C'est pas tous les jours dimanche. 

"Dans le contact que j'avais eu avec le Premier ministre et d'autres membres du gouvernement, on m'avait dit que cette mesure allait être très temporaire. Elle concerne les congés de carnaval. Ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est d'entendre que cette mesure est prolongée à nouveau jusqu'au 1er avril", déplore le Commissaire européen.

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