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Charles Michel obligé de s'expliquer à la Chambre: l'opposition se déchaîne, De Wever préfère lire son journal

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Le Premier ministre ne pouvait pas esquiver la séance des questions des députés au Parlement ce jeudi après-midi. Charles Michel s'est expliqué sur le report de sa déclaration de politique générale. Son gouvernement n'est toujours pas parvenu à un accord sur le budget.

Le Premier ministre Charles Michel a appelé ce jeudi la majorité à surmonter ses divisions à l'heure où le gouvernement n'est toujours pas parvenu à approuver son budget ni conclure un accord sur les réformes qu'il doit mener."Les derniers jours et les dernières heures n'ont pas été simples. Je voudrais m'adresser à la majorité, lui dire ma conviction: ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Nous devons le démontrer et nous le démontrerons", a-t-il lancé devant la Chambre.


Pas d'accord sur les réformes 

S'il y a un accord sur les principes du budget, les divisions subsistent en revanche sur les réformes qui doivent l'accompagner: flexibilité du marché du travail, révision de la loi de 1996 sur la compétitivité des entreprises, agenda numérique, réforme de l'impôt des sociétés, fiscalité juste et stratégie d'investissement. "Au moment où je vous parle, il reste quelques efforts à concrétiser et quelques pas à faire les uns vers les autres", a ajouté M. Michel. Le gouvernement quasiment au complet entourait le Premier ministre.


"Vous avez donné l'image d'un homme aux abois"

L'opposition a quant à elle jugé sévèrement l'appel de Charles Michel: "Vous avez donné l'image d'un homme aux abois qui quémandait la solidarité de sa majorité", a fustigé la cheffe de groupe PS, Laurette Onkelinx, tandis qu'Olivier Maingain (DéFI) n'hésitait pas à parler d'"humiliation". "Nous n'avons pas vu souvent ici un premier ministre lancer un cri d'alarme à sa majorité", a dit pour sa part Jean-Marc Nollet (Ecolo).

Les mesures adoptées dans le cadre du budget ont été en bonne partie éventées ces derniers jours, notamment des économies de 900 millions d'euros dans les soins de santé qui inquiètent particulièrement les groupes de l'opposition. "Heureusement, tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout, il n'y a d'accord sur rien", a fait remarquer la cheffe de groupe cdH, Catherine Fonck, avant d'exhorter le gouvernement à changer de cap.


De Wever préfère lire un journal 

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a fait une brève apparition pendant le débat, préférant quitter l'hémicycle lorsqu'il a été pris à partie par Marco Van Hees (PTB). La photo de lui prise pendant le débat, alors qu'il lisait son journal à la buvette des parlementaires, a suscité les commentaires acerbes de plusieurs députés de l'opposition.


Les négociations se poursuivent sous forme d'entretiens bilatéraux

En début de soirée, les négociations sur le budget se poursuivaient sous la forme d'entretiens bilatéraux, a-t-on appris auprès du cabinet du premier ministre, Charles Michel. Le vice-Premier MR, Didier Reynders, a réaffirmé ce jeudi soir que les principaux ministres du gouvernement fédéral avaient conclu un accord sur l'ajustement budgétaire 2016 et le projet de budget 2017, tout en admettant que les discussions entre partenaires de la coalition achoppaient toujours sur l'"ensemble des réformes" à mettre en oeuvre. Aucune réunion plénière n'est annoncée à cette heure. 


Pas de sanction ? 

La Belgique ne risque pas vraiment de sanction si le gouvernement fédéral remet sa copie budgétaire après le 15 octobre, date fixée par les règles européennes pour que les Etats membres de la zone euro publient leur projet de budget pour l'année suivante. Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a même indiqué ce jeudi que cela ne poserait pas problème si la Belgique déposait son projet de budget lundi.


 

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