AIRBNB, le site internet de partage de logement est de plus en plus actif chez nous en Belgique. Le principe est ultra simple, vous avez une chambre, avec ou sans salle de bain, dans un coin de la Belgique qui accueille régulièrement des voyageurs étrangers et bien grâce à AIRBNB, en quelques clics, en postant quelques photos, vous pouvez arrondir vos fins de mois en louant cette chambre à des visiteurs étrangers. Le site se charge d’en faire la promotion. On trouve de tout dans la gamme de prix, de 10€ pour une chambre dans les bas quartiers de Bruxelles, à 900€ pour un loft. En moyenne, la chambre se loue entre 70 et 80€ la nuit. Ce qui veut dire qu’un hôte belge peut se faire quelque 2.300€ par an. Plus que probablement, il ne déclare pas cette activité. Mais libre à lui de le déclarer en revenus exceptionnels.
Le site AIRBNB recense 10.400 annonces belges, soit deux fois plus que l'an dernier. 5.500 à Bruxelles, 3.600 en Flandre et 1.400 en Wallonie. Ensuite, cela représente une vraie option pour les touristes qui visitent notre pays puisque plus de 350.000 d’entre eux ont eu recours à AIRBNB. 176.500 touristes ont séjourné dans des logements bruxellois d’Airbnb, 34.800 en Wallonie et 139.300 en Flandre. A 80% des touristes européens. Enfin, cela représente aussi une solution pour les belges qui voyagent puisqu’ils sont quelque 434.000 à avoir fait appel à ce partage de logements pour leurs séjours à l'étranger.
Le nombre moyen de nuits qui sont ainsi louées sur l’année dans ces logements privés est à Bruxelles de 39 nuitées, 36 pour la Flandre, 25 pour la Wallonie.
AIRBNB se rémunère via une commission de 3% auprès de l'hôte et de 6 à 12% auprès du voyageur.
Tout cela est-il légal? Ce n’est pas clair. Soit vous êtes un hôtel professionnel avec une série de normes et lourdement taxé, soit vous êtes un bed and breakfast sérieusement régulé, avec aussi toute une série de normes contraignantes et des revenus déclarés. Soit vous êtes un particulier qui loue occasionnellement une chambre et vous tombez sur des réglementations régionales existantes ou non, en vigueur ou non. Le propriétaire a parfaitement le droit de louer tout ou partie de son logement, pour une nuit ou pour plusieurs jours, à condition de respecter les règles régionales en la matière. Et celles-ci vont plus que probablement évoluer pour tenir compte de ces nouvelles formes d’échanges ou de partages tarifés entre particuliers. Pour le locataire cela doit être autorisé par le bail. Et enfin, reste le volet fiscal. Là aussi le législateur devrait clarifier et sans doute simplifier la déclaration de revenus complémentaires.
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