En ce moment
 
 

La porte de sortie est CLOSE à la gare Bruxelles-Chapelle: Lyly et d'autres navetteurs, bloqués sur le quai

La porte de sortie est CLOSE à la gare Bruxelles-Chapelle: Lyly et d'autres navetteurs, bloqués sur le quai
 
 

Mercredi matin dernier, une navetteuse s'est retrouvée bloquée avec d'autres voyageurs sur le quai de la gare Bruxelles-Chapelle dans le noir et le froid glacial de ce jour d'hiver. Pour une raison inconnue, la porte de sortie de cette station ferroviaire était fermée. L'accompagnatrice de train ne les a pas laissés remonter dans le train qui repartait, peut-être pour des raisons de sécurité. Abandonnés, étudiants et travailleurs ont dû attendre une heure pour que s'arrête le train suivant et qu'ils puissent enfin se mettre au chaud. La navetteuse, Lyly, 34 ans, maman de deux enfants, nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour nous raconter cette heure qu'elle n'est pas prête d'oublier entre énervement, frustration, lutte contre le froid et espoirs déçus.

Le récit de Lyly: "Et me voici, abandonnée sur ce quai, sans explication"

J'ai longtemps hésité à quel intitulé donner à ce post. "Une histoire à la belge, une fois (de plus)"? "La SNCB et moi"? J'ai fini par choisir: "Pourquoi, Madame, Maman, Lyly était en colère ce matin!"

En effet, utilisatrice régulière de la ligne "Nivelles-Anvers central" depuis un peu plus de 2 ans maintenant. Des anecdotes sur "les petits malheurs des navetteurs", j'en ai à raconter: retard systématique, impossibilité de monter de le train faute de place, train qui oublie de s'arrêter en gare,... Mais, je n'avais pas encore trouvé l'utilité d'en faire un post! Jusqu'à ce matin.

6 minutes de trajet... quand tout se passe bien

Depuis la sortie des nouveaux horaires de la rentrée 2015, je me suis vue réduite à un train par heure qui fait arrêt à ma gare de départ (Uccle-calvoet) et fait arrêt à ma gare d'arrivée: Bruxelles-Chapelle. Six minutes de trajet qui relie mon domicile à mon lieu de travail, quelle chance, vive les transports publics! Mouais, quand tout se passe bien...

Ce matin, après une course contre la montre pour affronter les embouteillages et jouer d'imagination afin de trouver une place où me garer à la gare, car oui les places sont chères, il y a en tout et pour tout cinq places de parking à dispositions des navetteurs qui sont aux heures de "pointe" des dizaines à chercher où se garer. Soit, un détail, me direz-vous.

J'ai sauté dans mon train de 7h56 et tenté de me créer un passage et jouer des coudes pour me trouver une petite place dans un train bondé, à son maximum de capacité atteinte, rempli de jeunes étudiants et de travailleurs, comme tous les matins. Un train par heure, hors de question de ne pas monter dedans.

Porte close: pas moyen de sortir de la gare

Arrivée en gare de Bruxelles-Chapelle, un gros du volume des étudiants descend car les écoles du centre-ville sont à proximité mais également des travailleurs de la zone "Bruxelles-Capitale". Mais en arrivant devant la porte qui mène aux escaliers de la gare et vers la sortie, oh surprise, elle est close!

L'accompagnatrice de train: "Je ne peux pas retarder le départ de mon train"

Un léger mouvement de panique, le réflexe de trouver l'accompagnateur de train afin de comprendre, "Comment est-ce possible?", que le coup de sifflet résonne, que cette chère accompagnatrice nous dit agressivement qu'elle n'est au courant de rien, qu'elle n'a pas le temps de nous aider, qu'elle doit démarrer: "Je ne peux pas retarder le départ de mon train!" (Ah la bonne blague, un train de la SNCB en retard? Mais quel scandale!). Au moment où je souhaite sauter dans le train afin de descendre à la gare suivante, elle me répond "NON, je ferme les portes."

Nous voici, seuls sur ce quai dans le noir et le froid, et ce rideau de fer clos

Et me voici, abandonnée sur ce quai, sans explication. Je ne suis pas seule: quelques étudiants surpris, des travailleurs aussi. Le temps de réaliser la situation, nous voici, seuls sur ce quai, dans le noir et le froid: -3 ou -5 degrés et ce rideau de fer clos. Oui, nous sommes coincés sur les quais dans le vent et le gel, aucune issue à part les voies. Et derrière les voies, de grands grillages à escalader si nous souhaitons nous échapper. Possible? Dangereux? L'accès à l'intérieur de la gare est impossible, de toute façon cette gare est toujours déserte, il n'y a plus de guichet depuis longtemps.

On me certifie que quelqu'un va nous être envoyé dans les 20 minutes

Aucun numéro de secours affichés. Merci la 3G de mon opérateur et Merci goog** pour ne pas le citer.
Une fois un numéro trouvé, je suis enfin en communication avec le central qui me balade de service en service car personne ne "peux me répondre et m'aider, je vous passe un autre service". Enfin, on me dit: "Nous sommes au courant, nous faisons le nécessaire". Le froid fait monter ma colère et mon agacement je l'avoue. Alors, je pousse ma recherche et trouve le numéro de "Securail". Là, on prend directement note de ma demande et me certifie que quelqu'un va nous être envoyé dans les 20 minutes. Cela tombe bien, il commence à neiger...

Les trains sont nombreux à passer et malgré les signes des plus jeunes qui tentent avec énergie d'attirer l'attention des conducteurs, aucun ne s'arrête!

Le prochain train va exceptionnellement s'arrêter: que nenni! Il ne s'arrête pas comme prévu

Cela fait 30 minutes que nous commençons à nous congeler sur place.
Deux agents de securail arrivent et nous assurent qu'ils ne peuvent rien faire pour nous. Ma colère me fait bouillonner, c'est préférable vu le froid qu'il fait sur ce quai. Ils nous certifient qu'une solution est cherchée. Un espoir: le prochain train va exceptionnellement s'arrêter pour nous permettre de monter à bord et nous déposer à la gare suivante. Mais, que nenni! Il ne s'arrête pas comme prévu, ni le suivant d'ailleurs. Les gens trépignent, s'agacent et certains tentent même des exercices divers afin de se réchauffer et contrer le froid glacial. En vain!
Au final...cela fait 45 minutes que nous sommes prisonniers de ce quai!

La dernière info tombe: aucune solution ne nous sera apportée. À part monter dans le train de l'heure suivante, tout simplement celui qui marquera l'arrêt habituel... Tout est bien qui finit bien? Après une heure passée dans le noir, le froid et la neige de ce mercredi matin...

Une chose est sûre, demain... je prend ma voiture!


 

Vos commentaires