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La ministre: "La SNCB a une dette de 4 milliards, vous connaissez beaucoup d'entreprises qui resteraient les bras croisés?"

La ministre: "La SNCB a une dette de 4 milliards, vous connaissez beaucoup d'entreprises qui resteraient les bras croisés?"
 
 

Alors que presqu'aucun train ne roulait sur les rails du sud du pays à l'occasion du premier jour de grève décrétée par le front commun syndical, le journaliste Martin Buxant a interrogé la ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant, sur les réformes voulues pour la SNCB et qui sont à l'origine des actions syndicales.

Madame la ministre, votre intransigeance est-elle à la base des deux jours de grève?

Pas du tout. Une vision stratégique a été présentée au mois de juillet.
Suite à un appel des syndicats, des propositions très concrètes ont été avancées par le gouvernement pour envoyer un conciliateur avec pour condition que le préavis de grève soit levé. Les syndicats ont refusé.
Ensuite, il y a eu un appel, via les plateaux de RTL-TVI ce dimanche pour que je change mas vision stratégique mais je trouve qu'on ne négocie pas via les plateaux télévisés.
J'étais disponible dimanche et je n'ai reçu aucun appel. Mais à 22h01, j'ai reçu la confirmation du préavis.

Est-ce que vous avez mis de l'eau dans votre vin?

Mais oui, tout à fait! Il y a eu plus de 9 mois de concertation au sein de la SNCB.

Avez-vous fait des concessions?

Mais il y a des organes prévus à cet effet pour la concertation sociale.
Une vision stratégique a été présentée dans l'intérêt du client pour moderniser la société parce que nous sommes un service public et que notre première mission est de remettre un service de qualité à l'ensemble des clients. Et aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on se trompe de débat, parce que finalement il y a des grèves par rapport à des acquis, il y a une confusion par rapport à ce qui est défendu aujourd'hui.

Les syndicats prétendent que vous arrivez en disant "Voilà, c'est MA vision stratégique, c'est à prendre ou à laisser" et que c'est dès lors pas étonnant qu'ils se braquent...

La vision stratégique a reçu le soutien de l'ensemble du gouvernement. Il fallait absolument prendre des mesures. La SNCB aune dette de 4 milliards. Vous connaissez beaucoup d'entreprises qui resteraient les bras croisés. Des économies doivent être réalisées. Il faut mieux gérer.

Une des grosses inquiétudes des cheminots et le statut du personnel. Vous allez quand même leur faire perdre pas mal d'avantages...

On ne touche pas au statut. On corrige des anomalies.

Par exemple?

Par exemple, quand les cheminots sont en congé, ils ont des heures de récupération alors qu'ils sont en congé. Nous avons corrigé trois anomalies fondamentales mais on ne touche pas au statut.


 

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