Michel a subi, lundi dernier, une opération de la hanche au CHU de Mons. Quand il a regagné sa chambre, ses effets personnels (portefeuille, montre, GSM, etc) avaient disparu. Il y avait bien un coffre-fort à côté de son lit, mais celui-ci était cassé le jour de son opération. Sa fille, Maylis, est en colère et s'indigne du manque de suivi de la part de l'hôpital.
Un séjour à l'hôpital n'est jamais agréable, surtout lorsqu'il s'agit d'une opération. Mais si en plus, l'insécurité est ressentie et que les effets personnels sont dérobés, cela devient un cauchemar. C'est pourtant ce qui est arrivé à Michel, le papa de Maylis, au début du mois d'avril.
"Plusieurs personnes dont mon père se sont fait voler des affaires précieuses", nous a-t-elle confié via le bouton orange Alertez-nous, déplorant le fait qu'il n'y ait "pas vraiment de surveillance et un accès très simple à toutes les chambres".
Une opération de la hanche
Le père de Maylis, Michel, a été hospitalisé pour une opération de la hanche le dimanche 2 avril. C'était le deuxième séjour de l'homme âgé d'une cinquantaine d'années au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ambroise Paré de Mons. L'opération, heureusement, s'est bien passée.
"Dès qu'on est arrivé, l'infirmière nous a dit qu'il y avait une vague de vols". Hélas, le coffre-fort de Michel n'était pas fonctionnel le jour de son admission. "Mais on lui a dit que le lendemain, le jour de l'opération, il serait accessible".
Ce n'était hélas pas le cas. Le lundi, le compagnon de chambre de Michel, "qui lui, a un coffre-fort en état de marche", est revenu de son opération, un peu dans les vapes. Puis ce fut au tour du papa de Maylis de rejoindre le bloc opératoire.
Portefeuille, montre, deux GSM et des médicaments
Le père de Maylis, plus préoccupé par son opération que par son coffre-fort inaccessible, laisse ses effets personnels dans le tiroir.
"C'est sans doute à ce moment-là que le voleur est entré", nous explique Maylis. "Il a volé le portefeuille de mon papa, deux téléphones dont un avec une carte prépayée de 50 euros, une montre et des médicaments". Il est probable que le compagnon de chambre de Michel était endormi au moment des faits.
Il y avait 10 euros dans le portefeuille, "mais c'est surtout ennuyeux pour les cartes et les papiers". Quant à la montre, "elle n'est pas de grande valeur, mais il faut en acheter une nouvelle"…
Selon Mayliss, aucun doute, le coffre-fort de la chambre 1114 était bel et bien inaccessible le jour de l'opération de son père
En dehors des heures de visite
Maylis a fait ses calculs, et selon elle, le vol a été commis entre 14h et 14h30, soit environ "une heure après que papa soit descendu".
Or "les portes sont fermées à cette heure-là, car les visites ne sont autorisées qu'entre 15h et 19h".
Elle estime donc que le voleur "a du sonner, ou demander pour rentrer" et qu'on l'a visiblement laissé faire.
Pas de suivi de l'hôpital: "Honteux"
Ce que déplore le plus Maylis, c'est le manque d'empathie de l'hôpital à l'égard de son père, qui sortait de son opération et qui était déjà victime d'un vol. "Personne n'a pas réagi. C'est honteux, ils n'ont même pas mis un téléphone à disposition de mon père pour qu'il puisse prévenir sa femme".
Finalement, Maylis s'est rendue à l'hôpital, où on lui a répondu que son père "aurait dû laisser ses affaires à l'infirmière avant l'opération… mais on le lui a dit après !".
Elle a appelé la police, qui est venue sur place constater le vol et prendre la déposition de son père. "Ils ont rédigé les papiers pour les cartes d'identité et les permis de conduire volés".
Le CHU se défend: "Il n'y a pas de vague de vols"
Nous avons contacté l'hôpital montois pour en savoir plus sur les vols commis dans les chambres des patients. "Il y a en effet eu un vol", a reconnu le CHU via sa porte-parole, Sarah Giancaterini. Mais selon l'hôpital, "le coffre-fort en question dans la chambre, qui a été localisé, est fonctionnel, et il n'a pas été forcé".
Maylis nous a confirmé que "le coffre-fort a été débloqué mardi matin (le lendemain du vol donc, NDLR)". Il était donc visiblement bien inaccessible le lundi, jour de l'opération de Michel.
Le CHU tient cependant à "démentir les rumeurs de vols en série", et se dit "très vigilant" face à cette problématique. "On a mis des mesures en place: des coffres-forts dans les chambres et à l'accueil, des rondes de nos agents de gardiennage, et surtout la conscientisation des patients, car on les informe dès l'accueil via une brochure".
Malgré tout, l'hôpital "reste un lieu ouvert". On doit donc y être aussi vigilant que si était au restaurant.
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