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Christine, handicapée, doit marcher 8 km à cause de la grève des TEC: en larmes et désespérée, elle raconte sa journée

Christine, handicapée, doit marcher 8 km à cause de la grève des TEC: en larmes et désespérée, elle raconte sa journée
 
 

"Voici dans quel état je suis rentrée chez moi, après des kilomètres à pied." C’est par ces quelques mots et cette photo que nous a interpellés Christine via le bouton orange Alertez nous. Cette habitante de Liège de 55 ans est à bout. En cause, le réseau du TEC Liège-Verviers toujours fortement perturbé. Des actions de grève menées par le syndicat socialiste CGSP sont toujours en cours. "J'ai les pieds en sang et des contractures partout", nous fait savoir Christine. "Je suis invalide, car j’ai été percutée par une voiture. J’ai des vis dans les jambes et je dois faire des séances de kiné quotidiennes. Je souffre également de fibromyalgie", précise-t-elle.


Le début d'un long calvaire

Contactée par notre rédaction, c’est une femme qui pleure à chaudes larmes à l’autre bout du fil. Elle raconte son chemin de croix: "Je pleure de fatigue. Ce matin, je devais me rendre au CHU de Liège (Lucien Brull) situé à 4 kilomètres de chez moi. Je suis partie à 7h10 de chez moi car j’avais rendez-vous à 8h20." Elle longe la Meuse de longues minutes avant d’arriver, exténuée, à sa destination, l'hôpital.


Un automobiliste refuse de lui venir en aide

A 9h30, à l’issue de la séance de kiné, c’est le chemin inverse qui l’attend. Après une heure de marche, elle décide de faire une pause-café. Histoire de récupérer un peu. Elle reprend la route, avec des douleurs de plus en plus présentes dans les jambes. Arrivée dans sa rue, à proximité de la place Général Leman, elle s’effondre. Ses dernières forces la quittent. "Je me suis écroulée. J'ai frappé au carreau d'un automobiliste confortablement assis dans sa voiture. Il a refusé de m'assister. Heureusement, un ouvrier communal m'a aidé à traverser et à rentrer chez moi", témoigne-t-elle.

En pleure, à bout, elle décrit une situation "affreuse" depuis le début des grèves. Elle redoute ses prochaines séances de kiné. "Ce n’est pas un coup de gueule, mais un coup de désespoir. Depuis le début de la grève, je ne peux même pas rendre visite à mon papa qui séjourne dans une maison de repos à Cointe", conclut-elle.

La direction du Groupe TEC déplore la situation de blocage de ses dépôts empêchant les travailleurs non-grévistes d'assurer le service aux clients, en particulier les étudiants en examens. Les perturbations se poursuivent dans la journée de vendredi.


 

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