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Une buse pour chasser les pigeons qui envahissent un bâtiment de Namur: "C’était une infection totale"

 
 

La ville de Namur a fait appel à un fauconnier pour protéger le bâtiment de l'Académie des Beaux-Arts; un immeuble en travaux, envahi par les pigeons qui dégradent évidemment l'édifice.

Marty est une buse mâle de 8 mois dont la seule présence suffit à chasser les pigeons de l’académie des beaux-arts de Namur. "La buse dans la nature chasse des lapins. Mais les pigeons ont peur de leur présence", explique le fauconnier Brecht Cossey. Ensemble, le maître et le rapace contribuent à éradiquer le fléau que constituent pour le bâtiment les pigeons et leur fiente. L’académie des beaux-arts, un ensemble du seizième siècle, est en cours de rénovation. Plus question maintenant de laisser les oiseaux continuer d’envahir et de détériorer les façades et les planchers intérieurs des lieux.


"C’était une infection totale"

"Une partie des bâtiments qui ont été rénovés encore ici récemment étaient, appelons ça le ‘Lupanar’ des pigeons. C’est là qu’ils avaient élu leur domicile. Ils se reproduisaient. C’était une infection totale en fait", raconte Jean-Luc Martin, directeur de l’académie des beaux-arts de Namur. Depuis un mois et demi, la ville de Namur fait appel à ce fauconnier de Bouillon qui vient deux fois par semaine pour éloigner les pigeons indésirables et les déshabituer de vivre ici. Un contrat de 27.000 euros.


Une première à Namur

"Comme (ces bâtiments) sont classés, on ne peut pas mettre un système de protection en bitume : les grillages, les pics que l’on connait sur les bâtiments classiques. Donc on a fait appel à un fauconnier. C’est un élément dont on n’avait pas connaissance", expliqueTanguy Auspert, échevin du patrimoine de Namur. "C’est la première fois que l’on fait ça à Namur", précise-t-il.


La méthode porte ses fruits

Deux pièges sont également placés pour capturer vivants les pigeons avant de les euthanasier. "Les pigeons ont peur, ils sont stressés. Ils cherchent de la nourriture. C’est pour ça que j’ai mis des pièges avec des graines dedans", explique Brecht Cossey, fauconnier. En un mois et demi, Brecht a déjà capturé 25 pigeons. Une méthode qui porte ses fruits, les fauconniers de Bouillon honorent une cinquantaine de contrats en Belgique, Luxembourg et France.


 

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