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Rebondissement dans la saga de la trappiste à Rochefort: voici pourquoi les moines sont en colère (vidéo)

 
 

Un nouvel épisode a surgi dans la saga de la source de Tridaine à Rochefort. L'eau de cette source est utilisée par les moines pour fabriquer la célèbre Trappiste. Problème: les carrières Lhoist veulent en dévier la trajectoire pour s'agrandir, ce qui suscite la colère des religieux. En 2013, déjà, les carrières avaient dit vouloir dévier la trajectoire de l'eau ce qui avait fait scandale et mobilisé beaucoup de monde dans la région. L'autorisation leur avait été refusée, en 2014, mais aujourd'hui, la société revient à la charge et introduit une nouvelle demande de permis.

Le même combat risque bien de se répéter

Alors, va-t-on revivre le même bras de fer entre les moines et le groupe mondiale Lhoist? "Je ne l'espère pas, car je crois que ça ne permet pas un débat serein", estime Geoffroy Fievet, directeur du site de Jemelle – Groupe Lhoist. "L'abbaye est déterminée à se battre jusqu'au bout et elle ne lâchera jamais", affirme Christophe De Doncker, porte-parole des moines trappistes de Rochefort.


Que veut exactement faire le groupe Lhoist?

Les responsables de la carrière veulent creuser davantage. Mais pour y parvenir avec des pompes et canalisations, l'entreprise doit dévier la trajectoire de l'eau de la source Tridaine. Cette eau est utilisée pour fabriquer la bière. Dès lors, les moines craignent que le projet soit néfaste pour la trappiste. Lhoist introduit un nouveau permis pour réaliser des tests, comme en 2013, mais avec des rapports d'experts qui garantiraient la qualité de l'eau. "La qualité de l'eau sera même meilleure puisqu'elle sera pompée en grande profondeur alors qu'actuellement c'est une eau de surface", rassure Geoffroy Fievet, directeur du site de Jemelle – Groupe Lhoist. Mais l'argument ne convainc pas du tout les moines: "La qualité de l'eau vient justement du fait qu'elle traverse ce massif calcaire. C'est ça qui garantit sa pureté et la stabilité de la qualité de l'eau depuis des centaines d'années", rétorque Christophe De Doncker, porte-parole des moines trappistes de Rochefort.


Il faudra attendre les résultats de l'enquête publique

"Sans permis, il faudra fermer", disent les carrières. "Sans stabilité de l'eau, pas de trappiste", disent les moines. Le permis est soumis à enquête publique depuis hier. Lhoist espère démarrer ses tests de pompage dans six mois.


 

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