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Miguel, chauffeur TEC à Namur et CONTRE les piquets de grève de ce matin : "Ils défendent une couleur politique!"

Miguel, chauffeur TEC à Namur et CONTRE les piquets de grève de ce matin : "Ils défendent une couleur politique!"
 
 

Lorsque le chauffeur Miguel Garcia a voulu prendre son service ce matin, le dépôt TEC namurois était bloqué par ses collègues affiliés au syndicat CGSP. L'homme est en colère de ne pas pouvoir aller travailler et ne comprend pas les raisons de cette action.

"Nous sommes plus de 70% des travailleurs qui veulent travailler mais les piquets de grève sont maintenus"… Miguel Garcia est en colère ce matin, c’est ce qui l’a poussé à nous contacter via le bouton orange Alertez-nous. Ce conducteur de bus namurois est furieux de se voir empêcher de travailler comme il le voudrait.

"Le syndicat CGSP a formé des piquets aux entrées de dépôts et ne laisse pas travailler les conducteurs qui sont nombreux à vouloir travailler", nous dit-il.


Des raisons incomprises

Il est affilié à la CSC et ne comprend pas les raisons qui poussent ses collègues de la CGSP à poursuivre cette grève. "Le but principal est de faire tomber le gouvernement, alors que nous, en tant que conducteurs de bus, nous ne voulons pas adhérer à ça. Leurs revendications ne sont pas liées à une quelconque difficulté au sein de notre métier", explique-t-il encore.

Hier déjà, Miguel et certains de ses collègues voulaient travailler mais ont été empêchés par des piquets. Il ne veut donc pas remettre le couvert aujourd’hui et surtout pas au finish : "Nous perdons de l’argent, dit-il. Chaque jour de grève, on n’est pas payé. On reçoit seulement une indemnité de 30 euros de notre syndicat mais nous perdons notre salaire journalier et nous perdons nos chèques repas. Pas mal de personne sont inquiètes…"


Pour bloquer un dépôt, "il suffit de 8 à 10 personnes"

Ce chauffeur namurois est particulièrement fâché de voir qu’une poignée de syndicalistes peut bloquer tout un dépôt : "Il suffit de 8 à 10 personnes puisqu’ils mettent des bus de travers pour éviter qu’on passe. On se soumet à leur diktat… Pour moi, c’est une dictature d’empêcher les gens de travailler".

Le climat était tendu lorsque les chauffeurs de ce dépôt namurois sont arrivés ce matin : "Nous sommes collègues mais ils n’en n’ont rien à faire de nous empêcher de travailler. Finalement, c’est une minorité qui impose aux autres de ne pas pourvoir travailler", lance encore le chauffeur en colère.


Assemblée générale ce matin

Une assemblée générale est prévue à 9 heures dans ce dépôt mais Miguel ne se fait pas vraiment d’illusion quant à la volonté de la CGSP de poursuivre cette grève au finish. "Je me doute bien, par rapport au climat, que la situation ne va pas être débloquée et qu’ils vont décider de continuer la grève".

Il sera présent à cette réunion et compte continuer à faire entendre son point de vue : "C’est politique, ce n’est plus syndical. Là ils ne défendent pas notre métier, ils défendent simplement une couleur politique, c’est ça que nous n’acceptons pas", lance-t-il enfin. 


 

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