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Couple de banquiers et leur filleul abattus en 2013 à Visé: Amadeo Troiano devant la justice

 
 

Le procès d’Amadeo Troiano s’est ouvert ce midi aux assises de Liège. L’homme est accusé du triple assassinat de Visé, où un couple de banquiers et un jeune garçon de neuf ans avaient été abattus devant leur maison, en 2013. Des faits que l’accusé nie. Eric Vanduyse revient sur l’affaire pour le RTLINFO 13H.

Le 18 avril 2014 à 22h, une voiture se gare dans une allée, de laquelle sortent un couple et un enfant, quand sept coups de feu sont tirés. Benoît Philippens est tué sur le coup, Carol Haid, son épouse, est touchée de quatre balles dans le dos et décédera quelques heures plus tard. Son filleul, Esteban, 9 ans, est exécuté d’un tir direct dans la tête, alors qu’il est recroquevillé derrière une voiture. Sans témoin direct, la justice lance un appel. "On lance un appel à témoin à toute personne qui aurait vu, soit un véhicule circuler de manière dangereuse c’est-à-dire tous feux éteints vendredi 18 avril un peu après 22h20 donc juste la commission des faits, ou une personne qui aurait vu quelqu'un surveiller la rue les semaines qui ont précédé la commission des faits, de se manifester", dit la substitut du procureur du roi de Liège, Valérie Schaaps.

Quatre mois après les faits un assassin présumé est identifié, Amadeo Troiano. Un coiffeur déjà condamné pour attaque à main armée, qui connaissait le couple de banquiers. Tous deux travaillaient à la BNP Paribas, et Troiano leur reprochait d’avoir oralement accepté un prêt qui avait finalement été refusé par la banque. Mais le suspect a déjà dépensé l’argent. Furieux, il avait rencontré une journaliste en 2012. "Il m’avait montré des documents qu’il avait sur son ordinateur, des enregistrements de conversations téléphoniques avec la banquière qui lui disait qu’elle s’excusait, qu’elle avait fait une erreur mais que sa hiérarchie ne suivait pas, et donc le prêt ne serait pas accordé", explique Ysaline Fettweis, la journaliste que Troiano avait contactée.

Dans le dossier, un mobile, des résidus de poudre sur ses vêtements et un alibi très flou : au moment des faits, son téléphone portable est resté à la maison. Par contre, les témoignages évoquent une Mercedes, alors qu’Amadeo Troiano possède une BMW. Et une phrase, prononcée par la banquière avant de décéder, laisse supposer qu’elle ne l’a pas reconnu. Le jury se réunit aujourd’hui devant la cour d’assises de Liège, les plaidoiries débuteront lundi prochain.


 

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