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Verviers recevra bientôt l'aide de la Croix Rouge: "Nous leur avons demandé qu'ils équipent d'urgence les 300 familles qui n'ont plus rien"

 
 

Philippe Lagasse de Locht, président de l'ASBL "Verviers, ma ville solidaire", était en direct de l'école polytechnique de Verviers ce midi dans le RTL INFO 13h. Il a répondu aux questions d'Olivier Schoonejans concernant l'organisation de l'aide aux sinistrés des inondations à Verviers puisque c'est lui qui coordonne cette aide.

  • En quoi consiste cette aide pour le moment et combien de personnes aidez-vous au quotidien?

Cette aide alimentaire consiste à gérer tous les flux entrants et sortants des vivres qui nous sont offerts, y compris la distribution au centre de la ville et dans les périphéries. Par décision du bourgmestre, le privé s'est vu confié cette gestion à travers notre asbl puisque depuis 28 ans nous venons en aide aux plus démunis.

Aujourd'hui, nous sommes dans une phase active de distribution de vivres, toujours non périssables, puisque nous ne savons toujours pas cuisiner. Et donc nous distribuons actuellement, à partir de l'Ecole Polytechnique de Verviers, entre 1600 et 2000 repas par jour et encore environ 500 au centre-ville. Après en avoir distribué beaucoup plus grâce aux nombreux bénévoles qui ont pris des initiatives et qui ont accepté de rester coordonnés pour que tout ça soit cohérent. 

  • Jusque quand va durer cette phase de distribution? 

Nous avons arrêté la date du vendredi 13 en mettant tout un plan en place pour permettre de retrouver une certaine autonomie. Il y a 8 jours, on nous avait déjà promis de faire le nécessaire pour rétablir le courant pour mercredi (le 4), pour autant que nous demandions à tous les habitants d'afficher leur GSM sur les sonnettes, ce qui a été fait.

Toutes les entreprises et commerces ont été contacté également pour que la société puisse intervenir sans perdre de temps. Donc, je pense que nous rentrons dans une phase où nous allons permettre à chacun de retrouver son autonomie.

  • De quelle manière?

Nous allons garder l'action actuelle de distribution des repas à partir du lieu où nous sommes aujourd'hui mais tout en questionnant les sinistrés puisque nous avons besoin de faire la distinction entre les plus démunis qui étaient déjà en difficulté, les sinistrés que nous avons découvert, et malheureusement, les profiteurs qui nous prennent une belle part de notre énergie.

Donc dans les jours qui viennent, déjà depuis hier (le 5) et jusque mardi (le 10), nous allons interroger chaque sinistré, puisque nous amenons des vivres dans chaque habitation. Il y a à peu près 450 à 500 bénévoles qui participent depuis 10 jours à cette distribution alimentaire 7 jours sur 7 en 25 équipes volantes qui se donnent le relai jour après jour.  

  • Les choses ont l'air d'être bien organisées de votre côté, comment se passe la coordination ou les rapports avec d'autres associations comme la Croix Rouge par exemple?

La Croix Rouge agit +19 c'est-à-dire qu'il y a deux jours, ils m'ont téléphoné pour me rencontrer et ils m'ont expliqué qu'ils venaient mettre en place la logistique de distribution des vivres pour les sinistrés. Mais je leur ai expliqué que nous étions déjà en accord avec la ville dans la phase sortante, et qu'en réalité, ce n'était pas de cela dont nous avions besoin.

Nous avons donc convenu avec eux que notre besoin se situait à partir de lundi (le 9), en fonction des réponses que nous aurons de chaque sinistré, d'aller mettre en place des frigos, des cuisinières, des micro-ondes, des tv, des machines à laver et des séchoirs. Et puisque nous avons tous été généreux et qu'ils ont des moyens importants, nous leur avons demandé, et la bourgmestre a appuyé cette demande hier, qu'ils fassent le nécessaire pour nous offrir ce qu'il faut pour équiper d'urgence, donc dans le courant de la semaine, les 300 familles qui n'ont plus rien. 

Pourquoi dans le courant de la semaine? Parce que le TEC a accepté de nous mettre en place une navette gratuite entre l'est et l'ouest de Verviers pour que les gens les plus sinistrés qui n'ont plus de magasins puissent aller faire leurs courses tout au long de la semaine sans avoir à payer de transports. Et aussi leur donner des cabas ou autre parce qu'ils n'ont plus rien, juste leurs jambes pour marcher. 


 

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