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Les réfugiés, une opportunité pour la Belgique? De nombreux jeunes se tournent vers des métiers en pénurie

 
 

Une fois chez nous, les réfugiés qui peuvent rester sur notre territoire entament, pour certains, des études. Une trentaine de primo-arrivants suivent ainsi des cours à l’Institut Technique de Morlanwelz. Une future main-d’œuvre dont on risque d’avoir besoin plus tard dans des professions qu’on annonce, souvent, en pénurie.

Dans une classe de l’Institut Technique de Morlanwelz, une quinzaine de jeunes venus de Syrie, du Pakistan ou d’Afghanistan réalisent un premier exercice: se présenter dans une langue qu’ils découvrent partiellement. Ils font face à de réelles difficultés, comme ont pu le constater nos journalistes Julien Crête et Patrick Lejuste. "Je connais un tout petit peu le français", leur confie Daniel, 14 ans. "Le but, c’est de parler le plus rapidement possible, explique Géraldine Maes, professeur de français, mais on fait aussi beaucoup de culturel. C’est apprendre à connaitre l’autre, apprendre que tout le monde ne fonctionne pas de la même façon."


Se lancer dans des filières professionnelles

Durant plusieurs mois, ces jeunes vont profiter de ces nouveaux dispositifs d’accueil. Un apprentissage encadré pour des enfants migrants reconnus par l’Office des Etrangers et qui se lanceront bien souvent dans les filières professionnelles. "Ils adorent ce qui est mécanique, assure Emmanuelle Golagiacomo, professeur de français, que ce soit la mécanique auto ou la mécanique machines/outils. Ils adorent aussi l’électricité."

Cette filière, Allassane, venu du Bénin, l’a choisie il y a deux ans. Aujourd’hui, les cours reprennent pour lui, avec en perspective le métier d’électricien. "Ca me plaisait bien, j’avais envie de l’apprendre et c’est le métier de mon avenir. J’aime bien le faire."


Une opportunité pour la Belgique

Pour les professionnels, la présence de ces demandeurs d’asile est une réelle opportunité. Chez nous, le vieillissement de la population entrainera en effet des manques importants. "Quand ils partent en stage, j’ai des retours des patrons, explique Philippe Salerni, chef d’atelier. Dès qu’ils terminent leur 6e ou 7e, ces patrons les prennent sous contrat."

Rudy Demotte, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles: "Avoir une orientation et un accueil qui permettent de répondre à ces besoins montrent l’utilité humaine, sociale, de ce mouvement que l’on connait aujourd’hui dans l’Union Européenne". La Fédération Wallonie-Bruxelles ouvrira au total 80 dispositifs d’accueil. Une grande partie de ces jeunes choisira de se tourner vers le professionnel.


 

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