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La police de Mons veut des tasers, plus dissuasifs que l'arme à feu: "On peut le dégainer dix fois et ne l'utiliser qu'une seule fois"

La police de Mons veut des tasers, plus dissuasifs que l'arme à feu: "On peut le dégainer dix fois et ne l'utiliser qu'une seule fois"
 
 

Les policiers montois ont introduit une demande auprès du ministère de l'Intérieur pour obtenir ces armes à impulsion électrique.

Marc Garin, le chef de corps de la police de Mons-Quevy, souhaite équiper ses hommes de tasers. Il va effectuer la demande auprès du ministère de l'Intérieur sur base de deux constats.

Premièrement, il a été confronté en 2015 à une cinquantaine de rébellions, générant 200 jours d'arrêt maladie. Le calcul est vite fait, "ça signifie la prestation d'un homme pendant un an", a-t-il expliqué sur Bel RTL ce matin, au micro de Nathalie Pierard. Et c'est sans compter tous les inconvénients liés à ce genre d'événements : notamment les conséquences psychologiques de ces rébellions.

Deuxième constat: la gendarmerie française en est équipée et a prouvé que la mauvaise réputation du taser, accusé de provoquer des crises cardiaques, n'était pas forcément fondée. "La gendarmerie française a fait cette étude médicale et a constaté qu'il n'y avait pas de conséquence à décider d'équiper toutes ses unités", avance Marc Garin.

Il a donc fait la demande et espère obtenir trois tasers dans le courant de l'année 2016. Il pense pouvoir les utiliser dans des circonstances bien précises, et moyennant la formation des policiers qui en seront équipés.

"Parfois c'est difficile de les maitriser"

L'arme à impulsion électrique pourrait être utile lors des interventions à la prison, quand un détenu refuse de sortir de sa cellule par exemple. Mais aussi lors de festivités où les abus d'alcool sont nombreux : "Les gens sont de plus en plus agressifs et parfois c'est difficile de les maitriser", dit encore le chef de corps de la police de Mons-Quevy.

Marc Garin insiste : c'est l'aspect dissuasif que taser qui l'intéresse. "On peut le dégainer dix fois et peut-être ne l'utiliser qu'une seule fois", dit-il, au contraire de l'arme à feu dont l'utilisation n'est pas toujours prise au sérieux. "Les gens nous provoquent en disant 'de toute façon, sortez votre arme, tirez, vous n'oseriez pas'", explique-t-il enfin.


 

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