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La grève bpost continue en de nombreux endroits de Wallonie: "À force de tirer sur l'élastique, il CRAQUE"

La grève bpost continue en de nombreux endroits de Wallonie: "À force de tirer sur l'élastique, il CRAQUE"
 
 

Ce matin, un facteur nous apprenait, via le bouton orange Alertez-nous, que le personnel du bureau de poste de Charleroi-Sud, près de la gare, n'avait pas repris le travail. Plusieurs dizaines de travailleurs se tenaient à l'extérieur du bâtiment, formant un piquet de grève. Tous sont insatisfaits du pré-accord noué entre le front syndical et la direction. "Des points doivent encore être réglés", nous a indiqué le facteur qui venait de terminer la distribution des quotidiens et s'apprêtait à rejoindre ses collègues. Aucun courrier ne sortira du bureau aujourd'hui, a assuré le gréviste.

Nous avons joint Alain Faveaux, le permanent national du syndicat CSC. Celui-ci nous a informé que ce genre de mouvement n'était pas le seul dans le pays. Des piquets sont installés ou des bureaux sont fermés à Charleroi, Mons, Soignies, Mont-Saint-Guibert, Boussu, Dour, Tournai, Andenne, Jumet, Anderlecht, Awans, Waremme, Villers-le-Bouillet, et partiellement Visé.

Lundi, le front commun syndical et la direction de bpost ont abouti à un pré-accord, après des grèves du personnel du 7 au 12 novembre pour dénoncer la charge de travail et le manque de personnel. Le syndicat chrétien CSC a rejeté mardi ce pré-accord, tandis que la CGSP a indiqué qu'elle ne le défendait pas. Des piquets et blocages ont été organisés spontanément mercredi pour "montrer le désaccord avec les propositions qui sont sur la table, qui sont insuffisantes", souligne Michel Laurent, de la CGSP.

Les syndicats doivent se retrouver jeudi afin de partager leurs conclusions après avoir consulté leur base pour avoir leur avis sur le pré-accord. Et celui-ci n'est donc guère positif.

Les travailleurs voudraient du changement et voir "noir sur blanc du concret sur la table". La CSC espère qu'entretemps la direction reviendra avec de nouvelles propositions. Les problèmes ? Le permanent syndical évoque en vrac des heures supplémentaires non payées, un manque de matériel, du harcèlement, un épuisement général. "À force de tirer sur l'élastique, il CRAQUE", a-t-il conclu.


 

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