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"On est toujours sous pression": les agents de bpost expliquent pourquoi ils continuent les actions spontanées

 
 

La situation reste très tendue chez bpost. En l'absence d'accord sur les revendications du personnel, des piquets de grève ont à nouveau été installés dans une dizaine d'endroits de Wallonie. La direction appelle les syndicats à reprendre les négociations.

Comme hier, un piquet de grève a bloqué l’entrée du dépôt de Charleroi ce jeudi. Tous les véhicules étaient vérifiés pour s’assurer qu’ils ne contenaient pas de courrier à distribuer. Les travailleurs dénoncent la charge de travail, les conditions salariales ainsi que le manque de  personnel. "On est toujours en surcharge de travail. Le courrier, soi-disant, diminue, mais les toutes-boîtes non, les colis ont explosés, et on est toujours sous pression quelque part, parce qu’il y a une rentabilité qui doit être là", explique Fabienne Moriau, agent bpost.

Un autre agent témoigne anonymement: "Les conditions de travail sont plus que déplorables, c’est de pire en pire. Pour vous dire, normalement on fait 7h36, et là on fait des journées de plus ou moins 10 heures par jour. Les deux heures qu’on fait en plus, ce n’est pas payé, c’est du gratuit, qu’on donne pour la poste".

Le front commun syndical et la direction de bpost avaient abouti à un pré-accord lundi… mais pour les travailleurs cela n’est pas suffisant. Ils ont donc décidé d’eux-mêmes d’organiser des mouvements spontanés.

Si les syndicats n’ont pas appelé à la grève, ils couvrent tout de même les actions. "C’est absolument pas évident, ce sont des gens qui se mettent en contact avec d’autres par téléphone, parfois par des réseaux sociaux, qui décident de monter à un endroit, qui bloquent un site, comme nous avons eu la surprise cette nuit par exemple", décrit Olivier Canon, secrétaire régional CSC-Transcom.

De son côté, la direction de bpost a réagi cet après-midi… elle demande aux travailleurs de stopper ces actions. "On invite aussi les partenaires sociaux à se mettre autour de la table pour parler, pour continuer les discussions autour du préaccord actuel, et on demande d’arrêter les actions locales afin de préserver la continuité du service envers les clients et les citoyens", a déclaré Barbara Van Speybroeck, porte-parole de bpost.

La direction est donc prête à revoir le préaccord conclu lundi. Reste maintenant à définir une date pour se retrouver à nouveau autour de la table des négociations.


 

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