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Charleroi: comment la législation empêche l'attribution de 1400 logements sociaux vides

 
 

Sur 10 000 logements sociaux, 1 400 seraient actuellement vides dans la région de Charleroi. 3 000 personnes figurent pourtant sur la liste d'attente. Pour des questions de législation, leur occupation n'est pas si simple.

Ils sont neufs, fraîchement bâtis mais restent vides. Actuellement, 14% des logements sociaux, soit 1400 habitations seraient inoccupés dans la région de Charleroi. Pourtant, les demandeurs ne manquent pas. 3000 personnes figurent aujourd'hui sur la liste d'attente. Mais la législation complique et retarde ces acquisitions.

"8 carolos sur 10 gagnent trop peu pour pouvoir y accéder"

La législation impose que pour accéder à ces logements, la population doit avoir des revenus supérieurs à 24 000 euros par an. Une réglementation notamment dénoncée par le PTB qui exige que ces logements soient occupés au plus vite. "Pour avoir accès à ces logements, il faut avoir un revenu élevé. 8 carolos sur 10 gagnent trop peu pour pouvoir y accéder" expliquait Sophie Merckx, conseillère communale à Charleroi et membre du PTB.

La Sambrienne, société de logements à Charleroi, se défend en expliquant l'importance du respect des règles. "Aujourd'hui, un subside pour un logement précaire n'est pas un subside pour un logement moyen. Il y a des règles à respecter par rapport au revenu. Donc on ne peut pas attribuer un logement à quelqu'un qui n'a pas un revenu moyen" déclare Hicham Imane, président de la Sambrienne.

Paula Clamot, fait partie des personnes à revenus précaires. Elle occupe actuellement un logement provisoire qu'elle devra quitter d'ici trois ans. Elle espère trouver d'ici là un logement social à la Sambrienne, malgré ses faibles revenus. "C'est honteux. J'ai une pension de 1 200 euros par mois, je sais pas si je vais pouvoir payer" déplore-t-elle.


 

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