En ce moment
 
 

La traque aux locataires de logements sociaux a commencé: ils doivent 29 millions d'euros aux sociétés

 
 

Les sociétés wallonnes qui gèrent les logements sociaux vont intensifier la traque aux mauvais payeurs. Leurs finances sont en effet dans le rouge. En 10 ans, les arriérés de paiement ont augmenté de 50%. Illustration du phénomène à Charleroi avec ce reportage de Ludovic Delory et Gaetan Zanchetta.

La Sambrienne est la plus grande société de logements sociaux de Wallonie. À ce jour, elle affiche 5,3 millions d’euros de loyers impayés en grosse majorité par des locataires qui n’occupent plus leur logement aujourd’hui. La société tente de récupérer les arriérés devant les tribunaux. "Nous continuons les procédures, nous allons jusqu’au bout. La Sambrienne n’abandonne pas parce que le locataire est parti, mais malheureusement, c’est vrai que c’est difficile de fait saigner une pierre", a fait réagi Hicham Imane, président de la Sambrienne, au micro de Ludovic Delory pour le RTLinfo 13H.


"Il y a des locataires qui sont malheureusement en difficulté financière"

Avec les locataires actuels, la Sambrienne fait preuve de fermeté : rappels à l’ordre, plan d’apurement, accompagnement. Mais pour certaines personnes, le loyer n’est pas toujours une priorité et pour eux, les sanctions sont plus sévères. "Il y a des locataires qui sont malheureusement en difficulté financière et, ça, je le dis et je le répète, on les aide, on les aide à sortir de leur spirale négative; par contre, il y a des mauvais payeurs, des gens qui sont de mauvaise foi et là évidemment, la catastrophe, c’est l’exclusion", a ajouté M. Imane.


C’est presque 50% de plus qu’il y a dix ans

C’est un gros boulet que trainent les 64 sociétés de logements wallonnes. 29 millions d’euros d’arriérés, c’est presque 50% de plus qu’il y a dix ans. En cause essentiellement, les loyers non payés par des personnes qui ne sont plus dans le circuit du logement social. À la Société wallonne du logement, on préfère mettre en avant le positif : "Je pense que ce qu’il faut vraiment, c’est regarder ce qui se passe aujourd’hui et on constate que de moins en moins de locataires en place sont en défaut de paiement. Ça, c’est essentiel", a avancé Daniel Pollain, porte-parole de la société wallonne du Logement.

Les procédures de recouvrement se poursuivent dans un contexte difficile. En moyenne, un locataire social sur quatre accuse un retard de paiement.


 

Vos commentaires