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Bientôt un péage à l'entrée du tunnel Léopold 2? Imbuvable pour le gouvernement fédéral et la Flandre

Bientôt un péage à l'entrée du tunnel Léopold 2? Imbuvable pour le gouvernement fédéral et la Flandre
 
 

Les explications du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort à propos des tunnels de la capitale n'ont pas satisfait les gouvernement fédéral et flamand. Le Premier ministre Charles Michel et le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, ont exprimé leur "stupéfaction" à l'issue du comité de concertation.

Le point des tunnels bruxellois ne figurait pas sur l'ordre du jour officiel de la réunion des exécutifs fédéraux, régionaux et communautaires mais n'a pas manqué d'être abordé.

La Flandre et le fédéral s'attendaient à recevoir une note précise sur la question, mentionnant des échéances, mais la seule information fut l'annonce d'une étude, a-t-on expliqué. A l'heure de redorer l'image internationale de la capitale, la réponse a paru un peu courte.

"Aujourd'hui, on n'a pas eu de réponse sur les tunnels", a commenté la ministre fédérale de la Mobilité, Jacqueline Galant (MR). La Région bruxelloise a annoncé qu'elle assumerait financièrement la rénovation des tunnels en mauvais état. Le ministre régional des Finances, Guy Vanhengel (Open Vld), a évoqué mardi la piste d'un péage pour les utilisateurs du tunnel Léopold II.

L'idée a été fraîchement accueillie par les dirigeants fédéraux et flamand, y compris par le vice-premier ministre Open Vld Alexander De Croo qui a parlé d'"exercice théorique""Quand on voit le chaos en termes de mobilité, la réponse ne peut être d'abord: on va prélever de l'argent en plus", a fait remarquer le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, qui juge toutefois que l'idée n'est pas "absurde".

"Toutes les options sont sur la table", a dit pour sa part M. Vervoort qui a rappelé quant à lui le projet de taxe au kilomètre élaboré par les trois Régions et qui serait susceptible de réduire globalement l'usage de la voiture. Le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet, a abondé dans le même sens mais en se montrant plus enclin à soutenir l'idée d'un péage. "La question du péage est sur la table mais rien n'a été décidé. C'est une option qui est sur la table dans le cadre d'un partenariat public-privé", a-t-il dit.

Tout le monde a reconnu que la mobilité à Bruxelles devait être abordée de manière globale. "Si demain, on rouvre le tunnel Stéphanie, on ne va pas résoudre tous les problèmes à Bruxelles", a fait remarquer M. Vervoort.


Un péage dans les tunnels bruxellois?

Guy Vanhengel, ministre bruxellois des Finances, avait émis mardi l'idée d'un péage dans le tunnel, pour financer la rénovation. Le tunnel en question est long et coûte donc cher à entretenir. Les navetteurs qui utilisent tous les jours cette infrastructure pourraient contribuer aussi, estimait-il.

"Un péage dans les tunnels bruxellois ne serait pas sérieux. Nous sortons d'une réforme de l'Etat où la Flandre a dû faire beaucoup d'efforts et Bruxelles a reçu un demi-milliard d'euros supplémentaire", a déclaré le ministre-président flamand Geert Bourgeois à la VRT, en réaction à l'idée bruxelloise d'installer un péage aux abords du tunnel Léopold II.

L'état des tunnels bruxellois était à l'agenda du comité de concertation mercredi, mais le péage est déjà non-négociable pour le gouvernement flamand. "Je pense qu'il y a eu négligence pendant des années. Ce n'est pas normal de ne pas inspecter ses tunnels", a commenté Geert Bourgeois. "Et maintenant, tout retombe sur les gens. C'est un danger pour les navetteurs."

La majeure partie des fonds supplémentaires octroyés à Bruxelles est destinée à la mobilité, poursuit M. Bourgeois. "Et ils disent que tous les navetteurs doivent encore payer en plus." Un prélèvement kilométrique, en fonction du temps, du lieu et des émissions polluantes est une meilleure option selon le ministre-président.


 

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