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"Les employés ont peur de sortir": situation très tendue devant le centre Fedasil du Petit-Château, les portes sont restées fermées

 
Fedasil
 

La situation était tendue ce matin aux portes du centre Fedasil du Petit-Château, à Bruxelles. Le centre n'a exceptionnellement pas ouvert ses portes ce jeudi, la police est venue disperser les demandeurs d'asile.

Pour des raisons de sécurité, le centre d'arrivée situé au Petit-Château à Bruxelles n'a exceptionnellement pas été ouvert ce jeudi matin aux nouveaux demandeurs de protection internationale, a annoncé l'agence fédérale Fedasil.

Des plaintes pour nuisances ont été émises par des riverains et la police de Bruxelles-Capitale/Ixelles a en conséquence déplacé mercredi soir les barrières délimitant les files d'attente de l'arrière vers l'avant du bâtiment. L'accès de ce côté est cependant réservé au personnel et aux demandeurs d'asile qui séjournent déjà au Petit-Château. La séparation des flux n'étant dès lors plus possible dans cette configuration, Fedasil a pris la décision de ne plus autoriser les nouveaux arrivants le temps de trouver une solution.

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Cette décision est difficile à comprendre et à accepter pour les personnes qui attendent de pouvoir s'enregistrer comme demandeur d'asile. "J'ai un droit et tout cela est illégal", regrette Karim. "Nous sommes au coeur de l'Europe. À cet endroit, tout devrait être légal, mais ce n'est pas le cas."

L'État a en effet l'obligation de loger toute personne demandant l'asile en Belgique. Il est régulièrement condamné à payer des astreintes à cause de sa mauvaise gestion.

La situation est dénoncée par l'asbl Ciré. Sa directrice est furieuse : "Normalement, une personne qui veut introduire une demande d'asile, elle peut l'introduire. Aujourd'hui, ça n'est pas le cas. Et normalement quand on est demandeur d'asile, on doit être accueilli dans un centre. Ce n'est pas le cas ni aujourd'hui ni depuis un an."

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Toujours selon la directrice de l'asbl, la situation est tellement tendue que "les employés de Fedasil sont agressés et ont peur de sortir". "Les riverains sont épuisés aussi de cette situation qu'ils endurent depuis plusieurs mois. Tout ceci est le résultat de ce chaos politico-social au Petit-Château. Ça explique la situation actuelle."


 

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