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Quick braqué pour financer un départ en Syrie: les trois accusés en attente du jugement

Quick braqué pour financer un départ en Syrie: les trois accusés en attente du jugement
L'enseigne d'un fast-food QuickDENIS CHARLET
 
 

Le butin devait servir à financer le départ de l'un d'eux en Syrie pour y faire le jihad : trois hommes poursuivis pour le braquage d'un Quick à Coignières (Yvelines) attendent jeudi le jugement du tribunal correctionnel de Paris.

Le parquet a requis contre eux des peines de sept et huit ans de prison avec sursis, et contre le quatrième prévenu, qui avait notamment fourni un couteau et un pistolet à billes pour le braquage, quatre ans de prison, dont la moitié avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve.

Le 4 septembre 2013 dans la soirée, trois hommes cagoulés et gantés, munis d'armes de poing, en fait non létales, et d'un couteau, braquent un Quick en bordure de la Nationale 10 à Coignières (Yvelines). Montant du butin: quelque 4.000 euros.

Le départ de l'un d'eux, prévu le surlendemain, n'aura finalement pas lieu, car la police n'a pas tardé pas à identifier et interpeller les suspects. Considérés comme appartenant à la mouvance islamiste radicale, ils étaient sous surveillance.

L'homme qui projetait de partir en Syrie, dit-il pour combattre le régime du président Bachar al-Assad, pourrait avoir rencontré la veille du braquage Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan lors des attentats du 13 novembre.

L'intéressé a affirmé avoir rencontré deux personnes, sans savoir précisément de qui il s'agissait. Elles devaient lui fournir des indications sur son trajet pour se rendre en Syrie.

Il s'est dit "choqué" que son nom soit associé à celui d'Amimour, dont il "condamne fermement" les actes.

Fin 2012, il était parti en Tunisie, à Tataouine, pour un voyage de repérage de deux semaines, afin de s'assurer qu'il pourrait s'y installer et y pratiquer l'islam sans restriction. Projet avorté car, faute de billet aller/retour, il avait été expulsé de Tunisie à l'expiration de son visa et n'avait pu y retourner. Il avait été accueilli à Tataouine par l'un de ses coprévenus.

A Tataouine, de nombreux Français avaient eu le projet de créer une communauté suivant les préceptes du Sheikh Imran Hosein, qui prône une "résistance islamique armée".

Mais le principal prévenu s'est défendu en affirmant qu'il ne s'agissait "pas du tout d'un village islamique".


 

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