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Après les attaques de Paris, le chef de la CIA s'en prend à Edward Snowden

Après les attaques de Paris, le chef de la CIA s'en prend à Edward Snowden
Le directeur de la CIA John Brennan, le 13 mars 2015 à New YorkDON EMMERT
 
 

Le directeur de la CIA John Brennan s'en est pris mercredi à Edward Snowden, alors que les attaques de Paris ont relancé aux Etats-Unis le débat sur la surveillance de masse et le droit à la vie privée.

"Toute révélation non autorisée" de personnels d'agence de renseignement comme Edward Snowden (il était consultant pour la NSA, la très puissante agence d'écoutes américaine) "affaiblit la sécurité du pays", a-t-il dit lors d'une conférence au département d'Etat.

"Je trouve invraisemblable" de "faire des héros" de gens qui ont "déshonoré le serment" de protéger leur pays, a-t-il indiqué.

Lundi, M. Brennan avait déjà dénoncé les "failles" dans la surveillance des extrémistes, les liant aux révélations d'Edward Snowden.

Ces révélations ont notamment poussé le Congrès à adopter une loi mettant fin au stockage des métadonnées des appels téléphoniques américains par la NSA.

Ce stockage sera désormais assuré par les compagnies de téléphone elles-mêmes, et la protection juridique des données est renforcée.

Dans un éditorial publié mardi, le New York Times s'est inquiété de cette volonté de la CIA de profiter des attaques de Paris pour relancer le débat sur la surveillance de masse.

La collecte généralisée des métadonnées "n'a pas été utile" et les services de renseignement "n'ont jamais réussi à montrer que ce programme avait permis de faire échouer une attaque terroriste", a souligné le quotidien.

"Le problème" dans le cas des attaques de Paris "n'était pas un manque de données, mais un échec à agir sur la base d'informations que les autorités avaient déjà", a souligné le New York Times.

La police et les services de renseignement doivent avoir les moyens de détecter et stopper les attaques, mais "cela ne veut pas dire accepter sans rien dire des tactiques inefficaces et très probablement non constitutionnelles", selon le quotidien.

La CIA et le FBI ont par ailleurs multiplié les mises en garde sur les technologies de cryptage mises sur le marché par les géants d'internet comme Apple ou Google, qui peuvent être utilisées par les extrémistes pour communiquer et préparer leurs attaques.


 

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