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Une prison "portes ouvertes": l’étonnante expérience menée en France (vidéo)

Une prison "portes ouvertes": l’étonnante expérience menée en France
 
 

Comment enrayer la violence dans les prisons? La maison d'arrêt de Mont-de-Marsan, dans le Sud-Ouest de la France, a "peut-être" trouvé la solution. Sous certaines conditions, les détenus peuvent y bénéficier d'une "liberté" de circulation dans la prison. Et c'est une première dans l'Hexagone.

"J’ai l’impression qu’on est plus humanisé. On n’est pas enfermé quasiment H24 en cellule. Ca fait moins chenil", explique d’emblée Paul, un détenu. Une cellule est transformée en cuisine. Ici, les détenus préparent leurs différents repas. Un peu plus loin dans le couloir, les portes de l’établissement sont ouvertes. Les prisonniers circulent librement. Des scènes peu habituelles en prison. "On a une meilleure détention, une meilleure liberté. On est autonome au niveau de notre personnalité comme si on était dans le civil", confie David, un autre détenu.

Une plus grande liberté mais les règles sont stricts. Les détenus doivent se lever à 7h, avoir une bonne hygiène et participer à 25 heures d’activité par semaine, le tout en respectant les codétenus et les surveillants. Au moindre écart de conduite, la sanction est irrévocable: c’est le retour dans le bâtiment classique. Christelle Drouet, la directrice de l’établissement pénitentiaire de Mont-de-Marsan, est bien placée pour parler des bienfaits de cette expérience: "Ça change la responsabilisation des personnes détenues. Celles-ci deviennent actrices de leur détention et la subissent moins", note-t-elle.

La différence entre les deux ailes de la prison est frappante. Dans la partie classique, les déchets au sol sont en quantité, de l’autre côté de la grille, pas un seul détritus. Christophe peut également témoigner des avantages de cette organisation. Très impliqué, il dispense depuis peu des cours d’arts martiaux aux autres détenus. Il distribue également les repas et nettoie les parties communes. "Le rapport avec les autres est beaucoup moins conflictuel, il y a beaucoup moins d’agressivité. L’incarcération que je vivais il y a 20 ans, même en étant gentil même en étant bien on avait quand même des problèmes avec les autres détenus", précise-t-il.

Une manière de cohabiter, plus normale en somme, qui permet de diminuer la violence. Et ce dispositif aurait également des effets positifs sur la réinsertion.


 

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