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Les présidentielles françaises divisent les représentants des travailleurs: "Il y a un profond malaise dans ce pays"

Les présidentielles françaises divisent les représentants des travailleurs: "Il y a un profond malaise dans ce pays"
 
 

En France, ce premier mai est férié et jalonné de nombreux discours politiques. D'autant que nous sommes, aujourd'hui, à 6 jours du second tour de l'élection présidentielle. Les deux candidats Emmanuel macron et Marine Le Pen occupent donc le terrain. A plusieurs endroits, même, pour le Front national, puisque les Le Pen, père et fille, étaient en campagne, chacun de leur côté. Tour d'horizon de notre journaliste Sébastien Rosenfeld.

Jean-Marie Le Pen s'est une fois de plus rendu devant la statue de Jeanne d'Arc ce 1er mai. A 88 ans, il avance difficilement vers la scène. Sa fille Marine n’est pas là, mais bien les militants de la première heure, les mouvements fascistes et antisémites. L’ancien président du Front National débute son discours avec ses ennemis habituels. "L’avachissement des caractères, la perte des repères, comment trouver son chemin ?", déclare le président d'honneur du Front National. 

Mais très vite, le son se brouille… Un problème technique laisse Jean-Marie Le Pen bien seul. Le candidat du second tour de la présidentielle en 2002 semble définitivement perdu, à défaut de ses idées.


Hommage à Brahim Bouarram

A quelques centaines de mètres de là, Emmanuel Macron rend hommage à Brahim Bouarram. Il y a 22 ans, trois sympathisants d’extrême droite, de retour d’un rassemblement de Jean-Marie Le Pen, jette ce Marocain de 29 ans dans la Seine. Ce père de deux enfants ne sait pas nager, et meurt noyer. Le candidat d’"En Marche !" promet de ne jamais oublier le combat contre le racisme.

Les syndicats en ordre dispersé

De leur côté, les syndicats sont en ordre dispersé. Personne ne défile en même temps à Paris. La CFDT est bien la seule à appeler officiellement à voter Macron, contre les idées d’extrême droite. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT : "Je préfère que le Front National ne soit pas au pouvoir. Et ensuite, nous nous battrons pour qu’au niveau social, comme au niveau démocratique, celui qui sera élu entende qu’il y a un profond malaise dans ce pays."

Alors que les représentants des travailleurs se divisent, Marine Le Pen continue de rassembler. 


 

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