Les Français de Belgique se mobilisent contre l'extrême droite: "J'ai eu peur de me salir les mains avec un des deux bulletins"

Les Français ont commencé à voter dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle afin de décider qui dirigera le pays pendant les cinq prochaines années, le centriste pro-européen Emmanuel Macron ou la candidate d'extrême droite Marine Le Pen. A Bruxelles aussi, les Français ont commencé à déposer leur bulletin dans l'urne.

82.000 Français de Belgique devraient aussi voter ce dimanche pour le second tour. Comme lors du premier tour, ce vote des Français de Belgique est organisé au Heysel, à Bruxelles. Les portes de ce grand bureau de vote se sont ouvertes à 8 heures ce dimanche, à la même heure que les 66.000 autres bureaux installés dans toute la France.

Notre journaliste Pierre Fagnart était sur place en matinée, et a constaté qu’il y avait déjà du monde. "Difficile de compter, mais la participation est à vue d’œil semblable à celle du premier tour, les électeurs avec qui j’ai pu discuter en arrivant me disaient que la file était plus ou moins la même qu’il y a deux semaines à la même heure".


Photo de notre journaliste

Les premiers électeurs placés dans la file sont arrivés vers 7h20 ce matin. "Pour ce qui est de l’état d’esprit, il y a une tendance qui domine", explique notre journaliste: "Faire barrage, dire non à Marine Le Pen, non au Front National. J’ai croisé quelques électeurs convaincus par Emmanuel Macron, mais il y en a peu. Une majorité est visiblement venue ici pour s’assurer d’une défaite, ce soir, de l’extrême droite".

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A la sortie des urnes, les discours était fort similaire. "Il faut encore une fois se réveiller au niveau républicain", a ainsi confié un jeune homme qui révèle ainsi avoir fait barrage à Marine Le Pen.

"Avec un des deux bulletins j'ai eu peur de me salir les mains", indique un autre homme, plus virulent, qui est venu faire barrage à l'extrême-droite.

Les Français de Belgique étaient 46.000 à avoir voté au premier tour et s'étaient majoritairement prononcé en faveur d'Emmanuel Macron. Marine Le Pen, en Belgique, n'avait récolté au premier tour que 7% des suffrages.