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Négociations pour un gouvernement fédéral: où en est-on?

Négociations pour un gouvernement fédéral: où en est-on?
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Les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), feront vendredi leur quatrième rapport au chef de l'Etat alors que la situation politique à l'échelon fédéral ne semble guère avoir évolué.

Le 30 mai, le chef de l'Etat a chargé Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), deux hommes politiques expérimentés "d'une mission d'information visant à identifier les défis à relever par notre pays, et les possibilités ainsi que les conditions nécessaires en vue de former un gouvernement fédéral".

Dans ce cadre, il leur a été demandé de garder le contact avec les formateurs régionaux et communautaires.

Il s'agira ce vendredi d'un nouveau rapport intermédiaire. Lors de leur dernière conférence de presse, il y a dix jours, les informateurs ont expliqué qu'ils travailleraient avec les partis susceptibles de former une majorité fédérale à l'élaboration d'une note qui servirait de base aux discussions futures sur la "préformation" d'un gouvernement fédéral.

La rédaction de cette note proprement dite doit commencer le 15 juillet et durer une semaine, avant une nouvelle consultation des partis concernés et un rapport au Roi le 29 juillet.

Il n'est jusqu'à présent pas question de "formation" d'un exécutif.

Huit partis sont toujours en lice: le MR, l'Open Vld, Groen, Ecolo, le CD&V, le sp.a, le PS et la N-VA. Les deux derniers sont les premières formations politiques de leur communauté mais ne se sont toujours pas parlé malgré les appels lancés par certains, notamment l'ex-secrétaire d'Etat N-VA Theo Francken. En toile de fond, il y a toujours la question du confédéralisme. Les nationalistes flamands ont dit et répété durant la campagne électorale qu'ils sont prêts à négocier avec le PS uniquement sur ce thème. Or, le PS n'entend même pas l'aborder puisqu'il s'agit à ses yeux de l'antichambre de la fin du pays.

Dans les entités fédérées, les négociations avancent bon train à Bruxelles. Elles s'amorcent en Wallonie entre le PS, le MR et Ecolo.


En Flandre, en revanche, après avoir longuement discuté avec le Vlaams Belang, le formateur et président de la N-VA, Bart De Wever a gelé le processus en attendant d'en savoir plus sur le fédéral.

Les nationalistes ont encore répété jeudi qu'ils ne pourraient accepter un gouvernement fédéral où les partis flamands seraient minoritaires. Comment concilier cette exigence avec leur revendication du confédéralisme? Ils semblent isolés jusqu'à présent et les informateurs ont été très clairs à deux reprises: ils ne cherchent pas une majorité des deux tiers, nécessaires pour réaliser une réforme de l'Etat.

Ce nouveau rapport au Roi se fera en outre alors que la N-VA est en pleine tempête après la démission du président du parlement flamand.


 

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