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Attentats de Paris: qui est Gelel Attar, le Belgo-Marocain arrêté au Maroc?

 
 

Le Maroc a arrêté un Belge lié aux auteurs des attentats de Paris. L'homme s'appelle Gelel Attar, a 26 ans et est originaire de Molenbeek, où il a côtoyé Abaaoud et Akrouh. Il avait d’ailleurs été condamné, comme eux, lors du procès dit "de la filière syrienne", l’été dernier. On ne connait pas son rôle exact dans les attentats de novembre.

Un Belge d'origine marocaine "lié directement" à certains auteurs des attentats de Paris a été arrêté la semaine dernière au Maroc, a annoncé lundi le ministère marocain de l'Intérieur à Rabat. Ce Belge a été arrêté vendredi dans la ville d'al-Mohammadiya, près de Casablanca, a précisé le ministère dans un communiqué. Il est "lié directement à certains auteurs des attentats de Paris" qui ont fait le 13 novembre 130 morts.

Nos confrères de la chaîne de télévision M6 ont révélé qu'il s'appelle Gelel Attar et qu'il est un proche de Chakib Akrouh, le Belgo-Marocain identifié la semaine passée comme 3e membre du commando (avec Abdelhamid Abaaoud et Brahim Abdeslam) qui a perpétré les fusillades sur les terrasses de Paris, le vendredi 13 novembre, avant de se faire exploser quelques jours plus tard lors de l'assaut du RAID à Saint-Denis.


Il est allé en Syrie avec l'un des kamikazes de Saint-Denis

Selon l'enquête, ce Belge s'est rendu en Syrie avec Chakib Akrouh. Il a rejoint dans un premier temps le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, avant d'être enrôlé par le groupe terroriste Etat islamique, a ajouté le ministère. Durant son séjour en Syrie, il s'est entraîné au maniement des armes et a établi des liens avec des commandants de l'EI, dont "le cerveau des attaques terroristes dans la capitale" française, selon le texte. D'après l'enquête marocaine, le Belge a quitté ensuite la Syrie pour la Turquie puis s'est rendu en Allemagne et en Belgique avant d'arriver au Maroc via les Pays-Bas. 


Il a été condamné par défaut le 29 juillet dernier en même temps qu'Abaaoud

Gelel Attar a été condamné par défaut à 5 ans de prison le 29 juillet dernier dans le dossier terrorisme dit de la "filière syrienne" en même temps qu'Abdelhamid Abaaoud et Khalid Zerkani. Au moment du jugement, il était au Maroc déjà depuis 2 ans et n'aurait pas été informé de la tenue de ce procès, selon sa soeur jointe par notre journaliste Dominique Demoulin. Il n'a pas été arrêté là-bas suite à sa condamnation en Belgique car si notre pays a bien signifié aux autorités marocaines le jugement en août 2015, il n'a pas envoyé de demande officielle au Maroc pour son arrestation.


Un repenti?

Dans le jugement belge, on peut lire une circonstance atténuante: "L’apparente remise en question du prévenu semble prouver qu’il aurait pris ses distances avec le groupe de recruteurs." Une information confirmée à notre journaliste par sa soeur, qui explique qu’il avait rompu tout lien avec les groupes terroristes depuis 2 ans et qu’il avait un travail au Maroc.


Il sera jugé au Maroc

Attar sera présenté devant la justice marocaine dès la fin de l'enquête, selon le communiqué du ministère de l'Intérieur. Puisqu'il dispose de la double nationalité et que le Maroc n'extrade jamais ses ressortissants, il sera vraisemblablement jugé là et risque même d’être rejugé là pour les faits de terrorisme pour lesquels il a déjà été jugé en Belgique.

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