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La canicule sévit toujours dans l'Est, répit en Ile-de-France et dans l'Ouest

La canicule sévit toujours dans l'Est, répit en Ile-de-France et dans l'Ouest
Pause rafraichissante près de fontaines publiques à Lyon, le 30 juin 2015JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
 
METEO
 

La canicule sévit toujours dans l'est de la France jeudi, tandis que l'Ouest et l'Ile-de France bénéficient d'un répit après deux jours consécutifs de pics de température qui ont notamment perturbé les réseaux électrique et ferroviaire.

Depuis mercredi en fin d'après-midi, la vigilance orange pour la canicule concernait 47 départements, soit la moitié du pays.

Jeudi, les maximales étaient en baisse dans l'Ouest et dans le bassin parisien mais l'épisode caniculaire s'étendait aux régions Rhône-Alpes, Bourgogne et Alsace, où les températures maximales iront de 35 à 39°C, selon Météo-France.

L'axe Aquitaine/Ile-de-France/Picardie profitait en revanche jeudi d'un fléchissement temporaire des maximales de quelques degrés.

Selon Météo France, l'épisode caniculaire qui touche l'Hexagone devrait se poursuivre au moins jusqu'en fin de semaine, voire jusqu'au début de la semaine prochaine dans l'Est.

Une vague de chaleur malvenue pour les dizaines de milliers de vacanciers qui prendront la route ce week-end, début des vacances estivales. Vendredi et samedi sont deux journées classées rouge en Ile-de-France.

Ceux qui préfèreront le train subiront quant à eux des retards.

"Quand il fait 40 degrés, il faut prendre encore plus de précautions parce que c'est la sécurité qui passe avant tout. Il y aura des retards", a averti jeudi le président de la SNCF, Guillaume Pépy, interrogé par BFM TV.

Mercredi, le trafic avait été fortement perturbé à la gare Saint-Lazare à Paris après une rupture d'alimentation électrique.

- Nouvelles coupures d'électricité -

La forte chaleur a par ailleurs une nouvelle fois privé des milliers de personnes d'électricité.

Une coupure de courant a touché jusqu'à 150.000 clients dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région du Havre, dont les activités industrielles du port, a annoncé la préfecture de Seine-Maritime.

Dans la nuit de mardi à mercredi, une gigantesque panne d'électricité avait déjà plongé dans le noir un million de foyers en Bretagne et dans les Pays-de-Loire.

Sur le front sanitaire, la vigilance reste de mise mais aucun problème majeur n'a été signalé.

"Nous n'avons pas +d'effet canicule+ pour l'instant, ce qui est logique puisqu'il faut plusieurs jours pour ressentir les effets", explique François Braun, président du Samu-urgences de France.

"Le Samu a constaté une augmentation de 10% du nombre d'appels dans les départements classés orange, des appels pour avoir des conseils par téléphone, mais ne nécessitant pas - à part exception - de déplacement", a-t-il ajouté. "Dans les services d'urgence la situation est tendue mais il n'y a pas de pic d'activité notable".

Au Samu de Paris, "il y a eu une surchauffe (mercredi) au niveau des appels", a toutefois précisé Patrick Pelloux, le médecin urgentiste ayant donné l'alerte lors de la canicule de 2003 qui avait fait 19.000 morts.

"Les pompiers sont beaucoup intervenus pour des problèmes de malaise et de déshydratation sur les chantiers, chez les personnes âgées et dans les trains" et "il y a probablement eu les premiers décès liés à l'hyperthermie". Mais "si on fait une bonne politique de prévention (…) on peut comme en 2006 éviter à peu près la moitié des morts".

Dans le Nord, les pompiers ont comptabilisé mercredi 50% d'interventions de plus que la moyenne (environ 695 interventions contre 460 par jour habituellement).

A Strasbourg, la ville a installé jeudi son "QG canicule", après le déclenchement du plan canicule par la préfecture.

Dans une salle du siège de la communauté urbaine transformée en centre d'appels téléphonique, une dizaine d'agents s'affairaient à interroger des personnes âgées, handicapées, isolées, figurant sur un registre de 1.700 personnes vulnérables, rendu obligatoire pour toutes les communes depuis la canicule de 2003.

"On appelle des personnes et si elles ne répondent pas, au bout d'un moment on va se rendre sur place", expliquait Anne Fender, qui dirige le plan canicule de la ville.

Dans trois communes rurales d'Indre-et-Loire, des bouteilles d'eau ont été distribuées par précaution aux habitants en raison de la baisse du réservoir d'eau les alimentant.

Mercredi, la préfecture de la Loire avait déjà décidé de placer la consommation d'eau dans le département sous "vigilance".


 

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