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L'administration politisée? "Paul Magnette a essayé de noyer le poisson!"

L'administration politisée? "Paul Magnette a essayé de noyer le poisson!"
 
 

L'émission C'est pas tous les jours dimanche est revenue sur l'enquête menée par le Gerfa sur la politisation des hautes fonctions dans l'administration wallonne. Celle-ci révélait que 55% de ces fonctions étaient occupées par une personne étiquetée PS, 30% étiquetée cdH, et seulement 6% MR et enfin 2% Ecolo.

Confronté il y a une semaine au classement réalisé par le Gerfa, le Groupe d'Etude et de Réforme de la Fonction Administrative, qui mettait en évidence que 55% des hautes fonctions wallonnes étaient occupées par une personne étiquetée PS, Paul Magnette avait jugé que l'enquête était biaisée et non fondée. Ce dimanche, le responsable du Gerfa estime, sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche, que le ministre-président wallon n'a pas été correct. "Il a menti, il a essayé de noyer le poisson!", juge Michel Legrand. "Parce qu'il a estimé que c'étaient les 10.000 fonctionnaires du SPW qui étaient étiquetés, ce qui n'est pas du tout l'objet de notre étude, qui a identifiée 59 postes de directeur général, de secrétaire général et d'inspecteur général. Et ce sont ces postes qui sont étiquetés politiquement", précise-t-il.

Sur la gravité d'une telle situation, Michel Legrand estime que "oui, c'est grave parce qu'ils sont étiquetés pour deux tiers PS et pour un tiers cdH. Ce n'est pas nouveau, mais ça se renforce et c'est récurrent", ajoute-t-il. "Pour nous, l'administration n'est pas là pour faire la répartition entre les courants politiques, elle est là pour travailler", conclut-il.

De son côté, Carlo Di Antonio, ministre cdH de l'Environnement, estime par exemple que les directeurs généraux de la DGO 3 ont été étiquetés cdH selon une méthodologie. "C'était votre chef de cabinet, c'est du grand n'importe quoi", rétorque Michel Legrand. "La méthodologie du classement, c'est le passage par un cabinet ministériel", lance Carlo Di Antonio, estimant que cette façon de classer les responsables n'était pas pertinente.


 

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