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Faut-il confier à la Turquie le contrôle des migrations? Rudy Demotte contre, Alain Destexhe pour

Faut-il confier à la Turquie le contrôle des migrations? Rudy Demotte contre, Alain Destexhe pour
 
 

Les invités de l'émission C'est pas tous les jours dimanche se sont prononcés sur les négociations qui sont en cours entre l'Union européenne et la Turquie sur le contrôle des migrations vers l'Europe.

Dans l'accord qui se dessine, les Turcs accepteraient de reprendre sur leur territoire tous les réfugiés syriens qui arrivent en Grèce en venant de la Turquie. En échange de chaque réfugié repris, les Européens accueilleraient en Europe un Syrien enregistré qui se trouve dans un camp de réfugié en Turquie.

Pour Rudy Demotte, ce n'est pas la bonne solution. "C'est la démonstration d'une débandade européenne. Nous sommes incapables, aujourd'hui, d'avoir une politique coordonnée", estime le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "On est en train de tromper l'opinion publique, parce qu'on ne va pas fermer les frontières. Ensuite, on entre dans une grande braderie des droits de l'Homme. Parce qu'on critique la Turquie pour son attitude par rapport aux minorités ou à la presse, et d'un autre côté on voudrait leur demander de faire les gendarmes et faire le tri pour le compte de l'Europe", ajoute-t-il.

De son côté, Alain Destexhe se dit contre l'adhésion de la Turquie à l'UE, mais "fondamentalement, si on arrive à faire un accord avec la Turquie, c'est aujourd'hui la moins mauvaise solution". "Nous devons absolument reprendre le contrôle de nos frontières et reprendre le contrôle de l'immigration", ajoute le député MR.

"Pourtant, ceux qui n'arrivent pas à contrôler leurs frontières aujourd'hui, ce sont les Turcs", lance le journaliste Jean Quatremer. "On doit les pousser à empêcher les passeurs à faire leur travail, mais pas avec le deal actuel. Vous imaginez ce que ça va donner? On devra renvoyer 500.000 migrants par bateau, ça donnera l'impression que l'Europe déporte des centaines de milliers de personnes", ajoute-t-il.


 

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