La dépression, dans les homes, est une réalité, prise très au sérieux dans de nombreux établissements. Reportage de Fanny Dehaie et Michael Danse.
Dans une maison de repos du CPAS de Quaregnon, un octogénaire a mis fin à ses jours mercredi. Le suicide chez les personnes âgées est un mal trop peu connu dans la société. Dans cet établissement, différentes activités sont mises en œuvre pour accompagner les pensionnaires. Ce matin, c’est atelier cuisine : "C’est une activité qui se rapproche de leur quotidien d’avant et donc ils y sont sensibles. Même s’ils ne savent pas le verbaliser. Et c’est en même temps un moment de convivialité et un moment de partage qui est positif", raconte Véronique Roland, directrice générale du CPAS de Quaregnon.
"Ils ont dû faire le deuil de beaucoup de choses"
Tout était conçu pour favoriser les rapports sociaux. En Wallonie, le suicide constitue plus de 20% des causes de décès chez les seniors. Il toucherait essentiellement les hommes de plus de 70 ans. Dans cet établissement, c’est bien souvent la solitude qui mine le morale des 118 résidents.
"Ils sont plus âgés, ils ont du faire le deuil de beaucoup de choses. Le dernier deuil qu’ils ont dû faire, c’est de quitter leur endroit de vie. Et donc, même si l’espace ici est magnifique, c’est un nouvel apprentissage pour eux parce qu’ils ont perdu leur repère aussi", explique Véronique Roland.
Si le désespoir est moins visible, donc plus difficile à détecter, il semblerait que l’écoute et l’entretien des liens affectifs avec la famille favorisent le bien-être de nos aînés.
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