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Nos ministres réunis pour améliorer la mobilité: vont-ils suivre l'exemple étonnant de Copenhague?

  • RER: réunion entre les ministres de la Mobilité cet après-midi

  • Mobilité: Jacqueline Galant était l

 
 
 

La mobilité est au centre d'une réunion des ministres compétents ce vendredi après-midi à Bruxelles. Une concertation pour envisager la mobilité du futur et adopter une vraie vision à long terme, ce qui manque à nos politiques, selon les observateurs.

Comme l'a expliqué Frédéric Moray sur Bel RTL, à Copenhague, par exemple, les autorités ont décidé de rendre l'espace public aux vélos dans les années 90, et cela porte seulement ses fruits maintenant. "Quasi une personne sur deux se rend à l'école ou au travail à vélo. Pourtant, il y a 25 ans, il n'y avait pas plus de cyclistes à Copenhague qu'il n'y en a aujourd'hui à Bruxelles. C'est bien la preuve qu'une politique de ce type-là met énormément de temps. On ne peut pas voir les bénéfices d'une politique cyclable en 5 ans, c'est impossible", a déclaré Xavier Takoen, administrateur délégué du bureau d'étude Espace Mobilité.


Un développement "homogène"

Mais outre les avantages que cela offre sur les routes, l'utilisation des deux roues a créé une atmosphère bénéfique à la capitale danoise. "Mais ce qu'on remarque maintenant dans les indicateurs globaux, c'est que Copenhague est une ville qui a une santé financière très très importante et qui est considérée comme une 'smart city'. Et en plus, au niveau de la cohésion sociale, on remarque que c'est une ville où la différence en termes d'accès aux territoires entre les personnes les plus riches et les moins riches est bien moindre que dans nos villes où on a une fracture très importante, notamment parce que le vélo est accessible à tout le monde et a permis un développement du territoire beaucoup plus homogène", a ajouté Xavier Takoen.


Résultat de la concertation entres les ministres belges

Les ministres de la Mobilité des entités fédérale et régionales réunis au sein du comité exécutif de la mobilité ont décidé de se voir désormais tous les trois mois pour aborder les questions relatives à l'intermodalité dans les déplacements, à commencer par la plus cruciale du moment: le Réseau express régional (RER) qui occupe le devant de la scène dans ce domaine, avec celui des tunnels bruxellois.

La concertation se fera au départ des structures simplifiées à trois niveaux: ministériel (le CEMM), intercabinets (les chefs de cabinet) pour préparer les réunions des ministres, et opérationnel (groupe technique réunissant essentiellement les opérateurs de transport). La réunion de vendredi était la première de ce comité depuis 2003. Y participaient, outre la ministre fédérale Jacqueline Galant (MR) qui recevait ses collègues à son cabinet, les ministres régionaux Carlo Di Antonio (cdH/Wallonie), Pascal Smet (sp.a/Bruxelles) et Ben Weyts (N-VA/Flandre), les patrons de la SNCB et d'Infrabel, Jo Cornu et Luc Lallemand. Ceux-ci ont ainsi dressé un état de lieux du dossier RER et notamment de son volet financier.

Pour achever le RER, il faut encore consacrer quelque 920 millions d'euros à cette pièce maîtresse pour la mobilité des navetteurs (dont l'écrasante majorité proviennent de la zone RER, selon Pascal Smet), 277 millions pour la ligne 161 Bruxelles-Ottignies, 124 pour la ligne Bruxelles-Nivelles et 153 millions pour les gares. Il reste 100 millions d'euros dans le fonds RER. La Wallonie est prête à assurer un pré-financement à hauteur de 200 millions. A l'issue de la réunion, Mme Galant a promis de venir au Conseil des ministres fédéral avec des propositions pour résoudre cette équation budgétaire.

La prochaine réunion du comité a été fixée au 27 mai.


 

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