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Les Belges et l'alcool: les jeunes boivent-ils plus qu'il y a dix ans ?

Les Belges et l'alcool: les jeunes boivent-ils plus qu'il y a dix ans ?
 
 

Suite de notre enquête RTL Info consacrée à l'alcool. Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne boivent pas plus qu’il y a dix ans. Leur consommation est relativement stable. Par contre, elle devient de plus en plus précoce et se féminise. Un reportage Céline Gransard et Emmanuel Tallarico.

Difficile d’imaginer une fête où une soirée étudiante sans la présence de boissons alcoolisées. Les jeunes boivent-il plus d’alcool qu’il y a 10 ans ? Oui, selon plus de 63% des répondants à notre sondage RTL Ivox, non pour 27% d’entre eux. Qu’en est t-il vraiment ?

"C’est faux, les jeunes consomment plus ou moins la même chose qu'il y a 10 ans, c'est notamment peut-être par les représentations médiatiques qu'on en donne qui font que l'on a cette impression. Mais il faut se rappeler que ce sont les adultes qui restent les plus grand consommateurs. Les jeunes consomment moins souvent mais en plus grande quantité", assure Martin De Duve, directeur d'Univers Santé. 

Chiffre interpellant: un jeune sur trois âgés de 15 à 24 ans consomme jusqu’à l’ivresse plusieurs fois par mois. Leurs premiers contact avec l’alcool se produisent sensiblement plus tôt qu’auparavant."Je dirais vers 14 ans, et c'était plutôt en famille, un verre de champagne pour les fêtes", se rappelle une adolescente. "Je pense que c’était vers 16 ans. Une première soirée avec des potes", confie un autre jeune. 

Plus la consommation d’alcool est précoce, plus elle aura un impact néfaste sur la santé. "Si on retarde d'un an la première prise de consommation de boissons alcoolisées, on diminue de 10% les risques de dépendance à l'alcool. C’est extrêmement frappant. On sait aussi que le cerveau d'un jeune n'est pas mature avant l'âge de 25 ans, et plus on consomme à cette période-là plus on attauqe un cerveau qui n’est pas encore développé", indique Thomas Orban, médecin généraliste et alcoologue. 

Les adolescents, et plus particulièrement la gente féminine, sont devenues les cibles marketing privilégiées des producteurs d’alcool. Alcoopops et autre boissons colorées envahissent les rayons des supermarchés. Les associations de promotion de la santé dénoncent un manque d’encadrement. "Pourquoi l’Etat ne prend pas ses responsabilité en matière de publicité", demande Martin De Duve. L’asbl Univers Santé regrette également le manque de moyens consacré à la prévention et à la sensibilisation des jeunes en matière de consommation d’alcool. 


 

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