Le ministre de l'Intérieur a rétabli des contrôles à la frontière franco-belge, essentiellement le long de la côte. Une mesure temporaire pour laquelle plus de 250 policiers seront mobilisés. L'objectif est de limiter les passages de migrants et l'installation de camps comme celui de Calais en France.
Il y a déjà des contrôles systématiques à l’ancien poste frontière d’Adinkerke à la Panne. La police tente de débusquer les migrants qui essaient de rentrer sur notre territoire. "La Belgique ne les intéresse pas, en aucun cas, ce qu’ils visent c’est l’Angleterre", a commenté un automobiliste contrôlé. "Nous revenons du Portugal, nous n’avons vu de tels contrôles nulle part, même pas à Calais", a précisé une autre.
"C’est donc un ordre de quitter le territoire immédiat et non dans les cinq jours comme c’est normalement"
Ces contrôles aux frontières sont rétablis depuis lundi soir. D’ici demain, mardi, 250 à 290 policiers viendront en renfort chaque jour. La possible fermeture partielle du camp de réfugiés de Calais et l’augmentation du nombre de migrants repérés dans la région poussent les autorités à réagir. Les réfugiés qui ne souhaitent pas introduire de demande d’asile en Belgique seront reconduits à la frontière française. "C’est donc un ordre de quitter le territoire immédiat et non dans les cinq jours comme c’est normalement", a indiqué le ministre de l’Intérieur Jan Jambon, lors d’une conférence de presse.
"Le tourisme à la côte est d’une importance capitale"
Les contrôles sont organisés à des endroits stratégiques sur des routes potentiellement empruntées par des passeurs. Un moyen, selon le gouvernement, d’assurer le maintien de l’ordre et de protéger l’économie locale. "Le tourisme à la côte est d’une importance capitale pour notre pays, pour la Flandre, mais aussi pour notre province. Je pense que nous devons tout faire pour garder le contrôle de la situation afin que les gens puissent continuer à venir à la Côte tranquillement", a ajouté Carl Decaluwé, gouverneur de la province de Flandre occidentale, au micro de Simon François pour le RTLinfo 19H.
Le ministre de l’Intérieur préviendra ce mardi soir son homologue français. "Je pense que la France peut comprendre ça très bien parce qu’ils font la même chose. Après les attaques à Paris, ils ont aussi fait ces contrôles à la frontière de la même façon qu’on le fait maintenant", a affirmé M. Jambon. La Commission européenne doit également être avertie. C’est mesures sont une dérogation temporaire à l’espace de libre circulation de Schengen, mais on ignore quand ces contrôles aux frontières seront levés.
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