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Djihad: quelles peines encourent ceux qui veulent partir en Syrie?

 
 

Les enquêtes sur les attentats de Paris et sur les réseaux terroristes en Belgique se poursuivent. Face à cette actualité, une question se pose: que risquent ceux qui veulent rejoindre la Syrie, et ceux qui en reviennent? Nos journalistes Loïc Parmentier et Didier Clippe y répondent dans le RTL Info 19H.

Exemple 1: que risque un Belge qui veut se rendre en Syrie?

Notre équipe a rencontré un avocat pénaliste et un maître de conférences universitaire. Nous leur avons soumis un premier cas: que risque concrètement un Belge qui a décidé de se rendre en Syrie? "Celui qui veut se rendre en Syrie, mais qui n'a que cette intention, et qui n'a pas posé d'autre acte, ne commet pas d'infraction", explique Laurent Kennes, professeur en droit pénal spécial à l'ULB. "Si vous n'apportez pas de moyen matériel ou financier qui contribue, et en sachant que cela contribue aux objectifs de l'organisation terroriste, vous n'êtes pas punissable", confirme maître Olivier Martins.


Exemple 2: que risque une personne qui revient en Belgique après un passage en Syrie?

À cette question, Laurent Kennes explique que "celui qui revient et qui est parti a commis une infraction s'il est allé combattre. S'il est allé en Syrie ou en Afghanistan et qu'il est allé combattre aux côtés de l'Etat islamique, il a commis une infraction". Lorsqu'il revient sur le territoire belge, l'individu peut donc être poursuivi. Olivier Martins ajoute que "là, pour moi, ça ne pose pas de difficulté. Mais il faut arriver à le prouver, et c'est particulièrement difficile".

Et si en bout de course, la justice prouve qu'un individu a bien participé à un groupe terroriste, la sanction maximale est de dix années de prison.


 

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