Le mois dernier, Infrabel, gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, a enregistré 45 incidents impliquant des passants sur ou à côté des voies de chemin de fer. Un phénomène en augmentation.
Deux jeunes qui essayent d’éviter un détour de quelques mètres. Ils passent par-dessus une barrière de sécurité et traversent les voies. Les images qu’a présentées le porte-parole d’Infrabel à notre journaliste François Genette sont récentes. Elles montrent de nombreuses personnes traversant les voies à toute heure du jour. Parmi elles, beaucoup de jeunes, parfois seuls, parfois accompagnés d’adultes.
Un comportement très dangereux, en constante augmentation
"Cet été est malheureusement catastrophique au niveau des chiffres", déplore Arnaud Raymann, porte-parole d’Infrabel. "Principalement, parce que ce sont les vacances scolaires. Et donc, pendant le mois de juillet, on a pu constater une augmentation de 20%, principalement des jeunes, y compris des groupes de scouts qui, jeudi dernier encore, se promenaient le long des voies, mettant ainsi le trafic à l’arrêt."
Prendre la décision de marcher sur les voies ferrées peut pourtant souvent mener à une tragédie. L’an dernier, neuf personnes sont mortes happées par des trains et de nombreuses autres ont été blessées. Rien que le mois dernier, Infrabel a enregistré 45 incidents impliquant des passants à proximité des voies de chemin de fer.
Des clôtures et des murs démolis en 24 heures
Mais outre l’aspect humain, ce genre de comportement provoque de gros retards sur le réseau. En juillet celui-ci se chiffrait à 6.402 minutes, soit près de trois heures de retard par jour. Face à ce phénomène, le gestionnaire des chemins de fer avoue se sentir démuni : "Nous avons pu constater qu’à certains endroits, nous avons mis des clôtures et des murs qui ont survécu 48 heures avant d’être démolis pour que ces personnes reprennent leur comportement illicite. A savoir traverser, à cet endroit précis", explique Arnaud Raymann.
Rappelons le tout de même, traverser les voies est passible d’une amende de 3.000 euros et 89 euros par minute pour le retard entrainé.
Vos commentaires