Nous vous le révélions en exclusivité ce matin : les allocations familiales seront dès 2019 de 155€ par enfant (avec certaines majorations en fonction de l’âge et de la situation familiale) en Wallonie. En Flandre, ça sera un peu plus : 160€. La Communauté germanophone a aussi établi son plan. Mais à Bruxelles, rien n’a encore été décidé. Voici les raisons invoquées par la Région.
"A Bruxelles on y travaille. Il y a eu un retard qui a été pris parce que nous ne disposions pas jusqu’à présent d’une base de données suffisante pour étayer toute une série de modèles", a expliqué Céline Frémault, la ministre bruxelloise de la Qualité de vie et de l’Aide aux personnes, au micro de Simon François et Steve Damman dans le RTLinfo 13h.
Ces chiffres ne sont en effet disponibles que depuis un mois à peine. Mais ce n’est pas le seul problème. Il va falloir composer avec la complexité institutionnelle de Bruxelles-Capitale. "C’est la COCOM, la commission communautaire commune, qui va accueillir les allocations familiales. Donc ça veut dire que les néerlandophones et les francophone de Bruxelloise doivent travailler ensemble. Ca veut dire que la ministre Frémault ne peut pas faire un pas sans le ministre Smet et réciproquement", détaille Delphine Chabbert, la directrice des études et de l’action politique à la Ligue des familles.
Cela risque de durer un certain temps, mais Bruxelles en dispose : la 6ème réforme de l’Etat prévoit que chaque région doit boucler sa réforme avant le 31 décembre 2019.
Seule certitude, ou plutôt promesse : le gouvernement bruxellois promet aux familles qu’elles ne percevront pas moins que ce qu’elles ont aujourd’hui. Une nouvelle rassurante dans la région du pays où les enfants sont les plus pauvres : 4 sur 10 vivant sous le seuil de pauvreté dans la capitale. Les allocations familiales sont donc souvent une source indispensable de revenus pour les familles.
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