Bart De Wever a un projet: il aimerait engager des agents d'origine étrangère pour faciliter le contact. Mais ce souhait de Bart De Wever à Anvers, peut-il être réalisé ?
Anvers compte 2.600 policiers, mais seul un agent de police sur 10 qui travaille à Anvers y habite. Un vrai problème pour Bart De Wever, qui veut donc profiter des 500 prochains départs à la retraite pour changer le visage de sa police, en recrutant directement ses policiers. "C'est une opportunité. Recruter ses agents pour mieux refléter la réalité de sa ville. Et je veux motiver les plus jeunes dès l'école, comme ça on peut déjà les préparer et les former pour réussir les épreuves. On arrivera alors naturellement à plus de diversité et on aura encore une police avec plus de couleurs", a déclaré le bourgmestre d'Anvers.
"Pas une bonne manière de voir les choses"
Plus de couleurs, mais aussi une meilleure connaissance du terrain et des citoyens. Ce souhait est également partagé par la plupart des bourgmestres des grandes villes francophones, mais la comparaison s'arrête là. "Il est évident que le corps de police doit représenter la population qu'il sert, mais de là à avoir une vision étriquée, uniquement communale de sa police, ça c'est revenir à l'espèce de police des garde-chasses avec un bourgmestre qui connaît les gens, qui intervient un peu trop dans la manière dont la police fait son travail. Ce n'est pas une bonne manière de voir les choses", a réagi Bernard Clerfayt, bourgmestre de Schaerbeek.
"Cela pose toute la question de la liberté de domicile pour les fonctionnaires qui est un droit constitutionnel", a pour sa part confié Willy Demeyer, bourgmestre de Liège.
"Monsieur De Wever peut téléphoner à monsieur Jambon"
Influencer la sélection des futurs policiers, c'est une manière de reprendre un peu de contrôle sur les agents. Bart De Wever critique d'ailleurs la lenteur du recrutement de la police fédérale. "Monsieur De Wever peut téléphoner à Monsieur Jambon et demander d'accélérer la procédure au fédéral", a encore déclaré Bernard Clerfayt.
Notons aussi qu'à cause des économies réalisées par le ministère de l'Intérieur, la police fédérale recrute entre 800 à 1.000 agents par an, pour 1.500 départs. On observe donc un déficit de minimum 500 agents chaque année.
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