En ce moment
 
 

"Notre surcharge de travail est énorme": à bout de force, les agents affectés au traitement des salaires des enseignants sont en grève au finish

"Notre surcharge de travail est énorme": à bout de force, les agents affectés au traitement des salaires des enseignants sont en grève au finish
Photo envoyée par Didier Cornet
 
 

Stress, pression… Ils estiment qu’on leur en demande toujours plus et attendent des réponses d’André Flahaut.

Les agents FLT de la fédération Wallonie-Bruxelles, qui s’occupent notamment du paiement des salaires des enseignants ont décidé de se croiser les bras. Deux internautes nous l’ont indiqué via le bouton orange Alertez-nous. "Les services en charge du paiement des enseignants sont en grève suite aux nombreuses restrictions budgétaires et le non renouvellement du personnel. Cette grève sera probablement prolongée demain (voir au finish) si des engagements de personnels ne sont pas prévu par le gouvernement", nous a écrit une source anonyme.

Laurence Buchet, déléguée syndicale CGSP au bureau de Namur, confirme que ces derniers temps, la surcharge de travail pour les agents est devenue ingérable : "C’est un travail très stressant car il y a des lignes de paye à encoder tous les mois, et depuis 5-6 ans, on ne remplace plus qu’une personne sur cinq départs. Ça fait 2 ou 3  ans qu’on tire la sonnette d’alarme et on redistribue le travail mais la surcharge est énorme", nous explique-t-elle.


"Des promesses d'engagement pas respectées"

Ces derniers mois, la situation s’est dégradée depuis que les agents doivent informatiser tous les dossiers papier. "Pour chaque enseignant, il y a tout un historique à encoder, nous dit-elle. Et c'est sans compter la pression de la direction". Alors, les agents s’estiment sur la corde raide: "Ça nous pèse de ne plus pouvoir faire les choses correctement pour les enseignants qui nous appellent: on doit parfois leur demander de rappeler dans 15 jours parce qu'on est débordés".

Pour la représentante syndicale, cette grève allait forcément survenir : "C’est latent depuis longtemps, on ne voit rien arriver et les promesses d’engagement ne sont pas respectées", estime-t-elle.


"Les procédures d'engagement sont en route"

André Flahaut, ministre du budget et de la fonction publique en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous a expliqué qu’il s’était déjà penché sur ce dossier dernièrement, lors du comité du secteur XVII qui concerne la fonction publique qu’il dirige lui-même. Il s’étonne de cette grève étant donné que lors de cette réunion, le préavis de grève déposé par les agents FLT avait été suspendu.

Il demande de la patience puisqu’il a promis une solution temporaire avec l’accord des représentants syndicaux qu’il a rencontrés : "L’engagement de ces 12 FLP a pris du temps, je suis bien d’accord mais les procédures sont en route. On apporte une réponse ponctuelle à une crise ponctuelle", lance-t-il.


"Je ne laisse pas pourrir le dossier"

Le ministre a également reconnu que la procédure était trop longue et fait en sorte d’accélérer les choses. "J’ai compris leur irritation, je ne laisse pas pourrir le dossier. Je suis intervenu car je comprends que ce n’est pas normal que ça prenne autant de temps", nous dit-il.

Il a également été décidé après le conclave budgétaire qu’une cinquantaine de personnes seront engagées pour être affectées à Capello, le programme qui doit permettre d’encoder les données concernant la carrière de chaque enseignant pour sa pension.

Une rencontre entre des collaborateurs d’André Flahaut et les syndicats est prévue demain, nous assure-t-il, et le dossier sera à nouveau sur la table le 10 juin prochain, lors du prochain comité du secteur XVII.

Les agents FLT de Namur, Luxembourg, Charleroi, et Liège poursuivent leur grève, généralement soutenus par leurs collègues non syndiqués qui, selon Laurence Buchet, comprennent leur action. Il y a peu, une grève d'une semaine au bureau de Charleroi avait mené à l'engagement de deux personnes supplémentaires. 


 
 
 Photos: Laurence Buchet


 

Vos commentaires