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Vrai ou faux: quelles déclarations politiques à propos de la fermeture de Caterpillar se révèlent exactes?

 
Caterpillar
 

Ces quatre derniers jours, les représentants politiques ont réagi avec colère à la fermeture de Caterpillar. Avec parfois beaucoup de réactions émotionnelles ou d'affirmations parfois erronées sur les impôts payés par Caterpillar ou sur la récupération du terrain de Gosselies. Le vrai du faux dans ces déclarations, c'est un dossier de Mathieu Col et Ludovic Delory.

Dès vendredi, dès l’annonce de la fermeture de Caterpillar, les déclarations politiques s’enchaînent. Chacun veut témoigner son soutien et affirme qu’il fera tout pour sauver ce qui peut l’être. Un seul mot d’ordre alors : honte à Caterpillar, méchante multinationale, qui, selon le PTB, ne paie que 4% d’impôts. Mais c’est faux. Pour 2015, sur ses cinq filiales basées en Belgique, Caterpillar a payé en moyenne 29% d’impôts, bien que l’une d’elles n’en a payé effectivement que 4. Et si l’on prend la société principale, sur les cinq dernières années, on constate quasi chaque année un taux proche ou supérieur à 30%.

La récupération du terrain

Autre déclaration, celle Kris Peeters, ministre de l’Économie, qui a affirmé que la Wallonie devait pouvoir récupérer le terrain de Caterpillar. C’est vrai et c’est faux. Vrai, parce que l’État peut toujours exproprier et dans ce cas il doit payer des indemnités. Faux, parce que pour pouvoir le faire, il faudrait devoir, par exemple, y faire passer une ligne de trains ou la piste d’un aéroport. Celle toute proche, même rallongée, ne vient pas dans cette direction.

Les dividendes distribués aux Etats-Unis

Dernière déclaration, celle du ministre-président wallon, Paul Magnette : "Caterpillar est une multinationale dirigée par un fonds de pension qui distribue ses dividendes aux États-Unis". C’est vrai, nos recherches ont permis de retracer les dix plus gros actionnaires de Caterpillar. Ce sont essentiellement des fonds de pension, mais aussi la fondation Bill Gates, orientée vers l’humanitaire. Ensemble, ils représentent près de 37% des actions du groupe et c’est vrai, leurs dividendes sont essentiellement redistribués aux États-Unis.


 

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