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Scandale Publifin: pourquoi les outils qui existent pour contrôler ne sont-ils pas utilisés?

 
 

Le dossier Publifin met en lumière la difficulté de mettre en place des règles ou d'appliquer celles qui existent déjà sur le plan éthique. Alors pourquoi encore un manque de transparence? Olivier Pierre et Alain Hougardy ont tenté de comprendre.

Pour lutter contre les zones d’ombre, les arrangements flous, les dérives de gouvernance, comme c’est le cas avec le scandale Publifin, les moyens existent. Mais selon les députés wallons de l’opposition, ils ne sont pas appliqués. Par exemple, une commission de déontologie et d’éthique a été votée en 2014 par le parlement, mais en 2017, le gouvernement n’a toujours pas prévu de modalités d’exécution. "Cette commission, elle voulait lutter contre les conflits d’intérêts, elle devait aussi contrôler les rémunérations des élus locaux, donc on est en plein au cœur du scandale en fait et cette commission de déontologie et d’éthique n’a pas été mise en œuvre par le gouvernement, et donc clairement, la responsabilité du gouvernement est engagée", a expliqué Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au Parlement wallon, au micro d’Olivier Pierre pour le RTLinfo 19H.

"Ca laisse alors tout le champ à ces personnes qui mettent en danger la démocratie"

En 2014, le principe d’un délégué du gouvernement chargé du contrôle des intercommunales, comme Publifin, est voté. Mais deux ans et demi plus tard, ce commissaire du gouvernement n’a pas encore été désigné. En 2015, il était prévu que les intercommunales interrégionales, comme Publifin, intègrent le droit wallon. Mais en 2017, ce n’est toujours pas le cas. "Cela montre qu’il y a une absence de volonté dans le chef du gouvernement de finalement mettre en œuvre des réformes qui ont été décidées et ça laisse alors tout le champ à ces personnes qui mettent en danger la démocratie, en développant une ingénierie complètement incroyable pour toujours chercher des ficelles et des entourloupes", a encore avancé M.Hazée.

Pour Ecolo, des réformes peuvent être envisagées, mais les mécanismes actuels existent déjà pour lutter contre les abus.


 

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