Notre journaliste Marie Thibaut de Maisières a interrogé douze femmes, candidates aux élections du 14 octobre, sur la place de la femme au sein de leur commune. Cette série appelée "La tirette" se poursuit aujourd'hui avec Nancy Schroeders, 3ème sur la liste MR à Ottignies-Louvain-la-Neuve.
Les femmes font-elles de la politique autrement ?
Je pense qu’aujourd’hui, les femmes peuvent se permettre de faire de la politique autrement. Avant, la politique était réservée aux hommes, c’était quelque chose crée par les hommes pour les hommes avec des règles du jeu masculines. Et une femme pour s’en sortir devait adopter des comportements masculins. Aujourd’hui, les femmes peuvent se permettre de rester elles-mêmes et d’être moins guerrières.
Qu’est-ce que cela a comme impact d’avoir plus de femmes en politique ?
Cela amène plus d’ouverture, de débats et moins de manichéisme. Le monde n’est pas noir, le monde n’est pas blanc. Il est plus nuancé et les femmes peuvent apporter ce type de nuances. Une femme aussi ne va pas avoir un positionnement où elle se dit : « Je suis meilleure que l’autre ». Elle va se dire : « Je sus différente. » C’est moins compétitif.
Votre programme s’inspire-t-il de votre expérience de femme ?
On ne peut pas, au niveau local, avoir un programme féministe ou qui défend un point de vue purement féminin. On ne peut pas faire ce type de discriminations. Par contre, on a un point dans le programme qui est très important, c’est au niveau de la culture. On va amener des spectacles dans les écoles qui vont ouvrir sur la citoyenneté et notamment l’égalité des chances homme-femme.
Est-ce que la tirette va amener plus de femmes en politique ?
Je sais que des gens sont contre, mais moi je suis pour ! Je ne suis pas pour qu’on impose des femmes, mais je suis pour qu’on leur laisse enfin de la place. Les mettre sur une liste, c’est quelque chose, mais il faut que la société change aussi. Et il faut aider les femmes à faire de la politique. La politique est un engagement qui prend beaucoup de temps et encore aujourd’hui, on regarde les femmes de travers parce que cet engagement, elles le prennent sur leur temps de maman. Comme si elle n’avait pas le droit de faire cela. Mais elles ont autant le droit que les papas, de prendre ce temps-là et de le mettre à disposition de la citoyenneté.
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