Elio Di Rupo s'entretient ce samedi avec les militants du PS afin de leur faire des propositions en matière d'éthique et de bonne gouvernance. Le Parti Socialiste connait une nouvelle période trouble suite à plusieurs "affaires", et en toute logique, le capitaine du navire, le président du parti, est sous le feu des projecteurs...
Le PS tenait une "réunion participative" avec quelque 600 militants et des cadres du parti, ce samedi matin à la salle bruxelloise de la Madeleine.
"Participative" car les militants ont été consultés sur les pistes envisagées par le PS pour forger un meilleur avenir, terni à court terme par les 'affaires' de Publifin notamment.
Il a aussi été question d'un renouvellement des cadres. La question est délicate, surtout pour les anciens. Nous l'avons quand même posée à Elio Di Rupo.
"Je pense qu'il va falloir des nouvelles générations, mais encore une fois, il faut que ce soit intergénérationnel. Je veux dire, ce n'est pas parce qu'on est âgé qu'on n'a pas de qualités, ou qu'on est jeune et qu'on a des qualités. Il faut en effet qu'il y ait à la fois des personnes âgées, et des personnes jeunes. Et il faut que des têtes nouvelles apparaissent", a déclaré le président du PS dans le RTL info 13h.
"A votre place, en tant que président de parti ?", a osé notre journaliste Loïc Parmentier. "Mais... la question… Au terme de mon mandat, on verra ce que je ferai", a battu en touche Elio Di Rupo.
Une seule proposition rejetée
Plus concrètement, quelque 600 militants ont été consultés sur onze propositions émanant du parti. L'idée de s'engager sur la voie du "décumul intégral", soit un décumul entre un mandat parlementaire et une fonction de bourgmestre, d'échevin ou de président de CPAS, est la seule à avoir été rejetée.
Pas moins de 63% des votants ont en effet voté contre. De nombreux militants justifiaient ce vote en soulignant qu'ils souhaitent qu'un tel décumul intervienne rapidement, et non pas lors des prochaines législatures comme semblait, d'après eux, le proposer le parti.
Après ce vote défavorable, la question du décumul sera à nouveau discutée au sein du Bureau du Parti, a précisé le PS. Outre ce point, la base socialiste était consultée samedi sur dix autres propositions.
Registre des lobbyistes
Les militants se sont entre autres déclarés largement favorables à la "création de nouvelles dispositions veillant à éviter les conflits d'intérêt entre mandats publics et privés", ainsi qu'à celle "d'un registre des lobbyistes professionnels qui entrent en contact avec les cabinets ministériels et les assemblées parlementaires".
Les personnes présentes à la rencontre ont aussi soutenu la mise en place d'une "constituante populaire chargée de réfléchir aux dispositions à inscrire dans un préambule de la Constitution", le maintien du caractère obligatoire du vote, la parité femmes-hommes dans les gouvernements et collèges provinciaux et communaux, ainsi que la création de "chambres citoyennes" qui débattront dans les parlements.
Vos commentaires