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Les écoles enragent contre un projet de Milquet et menacent de saboter le Pacte pour un enseignement d'excellence

Les écoles enragent contre un projet de Milquet et menacent de saboter le Pacte pour un enseignement d'excellence
 
 

L'ensemble des pouvoirs organisateurs des différents réseaux de l'enseignement subventionné en Fédération Wallonie-Bruxelles ont dénoncé d'une même voix lundi la volonté de la ministre de l'Education de pouvoir mettre à l'avenir "sous tutelle" les écoles présentant un écart de performances significativement inférieur à la moyenne. "Ces dispositions n'ont pas été soumises à l'avis du Conseil d'Etat et constituent de véritables 'pouvoirs spéciaux'. Elles introduisent une réduction radicale et disproportionnée au principe de liberté d'enseignement inscrit dans la Constitution", font-elles valoir dans un communiqué commun.


Les PO pourraient réévaluer leur participation au Pacte pour un enseignement d'excellence

Les quatre PO appellent en conséquence la ministre Joëlle Milquet à renoncer à ce projet, inséré aux articles 69 et 70 d'un avant-projet de décret "fourre-tout" qui doit être théoriquement approuvé demain/mardi en commission du Parlement. Si leur appel ne devait pas être entendu par la ministre, les PO annoncent leur intention de "réévaluer" alors leur participation au Pacte pour un enseignement d'excellence, ce vaste processus réflexif sur l'école lancé il y a un an par la ministre de l'Education. Ils saisiront aussi la Cour constitutionnelle. "Cette mise sous tutelle directe du gouvernement est à rebours du discours officiel visant à conjuguer l'autonomie et la responsabilité", rappellent les quatre pouvoirs organisateurs.


"Encore une fois, ce sont les écoles qui ont les publics en difficultés qui risquent d'être sanctionnées"

Concrètement, ceux-ci dénoncent notamment la volonté de la ministre de s'octroyer via ce décret le droit d'élaborer pour ces écoles dites sous-performantes des dispositifs d'accompagnement, de définir les actions prioritaires à mener, et de préciser les ressources internes et externes à l'établissement à mobiliser. "Encore une fois, ce sont les écoles qui ont les publics en difficultés qui risquent d'être sanctionnées. Encore une fois, on prétexte les travaux du Pacte pour imposer par la force des mesures inacceptables", juge Roberto Galluccio, secrétaire général du CPEONS (écoles secondaires des communes et provinces).


 

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